" Entraves" d'Alexandra Coin
En tant que victime de manipulateur pervers narcissique( il en évidemment question ici), je reste tout d'abord sceptique quant au chiffre avancé de 10 à 30% de la population qui me semble excessif.
Le roman peine à demarrer n'abordant la perversité d'Ilario qu'à la page 125.
Pas de grandes découvertes, les petites humiliations du quotidien, l'Action-Réaction du PN qui ne supporte aucune contradiction, sa facilité à manipuler les autres et l'administration.
" L'esprit batailleur et vengeur" que nous attribue la Justice, on le connaît toutes.
J'ai eu le droit à " Procédurière, revendicative et PERSÉCUTÉE ".
Malheureusement, la fragilité d'Emma la conduit à être revictimisée par le psy censé la soigner qui la persuade de sa PARANOÏA.
Les suicides ou crimes commis par des jeunes femmes disséminés dans le roman ne prennent sens qu'à la Révélation de la psy ce qui donne une originalité au roman.
Point fort pour avoir évoquer les " syndromes de Cendrillon et de Peter Pan"ce qui m'est arrivé.
Les gens n'arrivent généralement pas à comprendre pourquoi le fait de ne pas être mariée me donne envie de me suicider comme si j'étais un membre amputé de son Symbolon.
Dommage qu'Alexandra Coin n'est pas plus approfondi.( cf les romans d'Amelie Nothomb qui illustrent ce désir fusionnel)
En revanche, je n'ai pas été convaincue par " la manipulation de la société ".
J'aurais davantage axer ma critique sur les Médias avide de sensationnalisme qui n'accordent aucune importance à la parole des victimes qui les contactent.( cf. " Est-ce ainsi que les hommes jugent " de l'excellent Mathieu Menegaux)
Pour résumer, un roman qui peut instruire le néophyte mais qui a le mérite de légitimer la Victime dans sa Revendication.
Ne jamais douter de sa santé mentale quoiqu'il advienne !
Cathy Covarelli, autrice de " Fragments dakarois "