Le geste comme action a l'oppose de l'inaction de la parole academique

J'ai ete surprise quand mes yeux sont tombes au hasard de la rencontre sur le net sur ce livre d'un ecrivain contemporain espagnol, celui de polars et de thrillers, vrai maitre de recits de suspense base sur la violence au XX siecle. J'ai ete frappee de l'apprehension et du plaisir de voir l'univers chevaleresque et courtois pose comme necessite protectrice dans le monde instable et emaille de dangers. J'ai commande le livre sur l'Amazon et j'ai regarde SensCritique. Le livre est la, mais personne ne semble interesse a lui. Pourtant, l'ouvrage ne manque pas d'interet pour notre monde d'aujourd'hui. plein de paroles souvent vagues il est vrai, mais certes ambivalentes, sporadiques ou mauvaises , visees a donner tort et semer la zizanie., accompagnees de maux physiques qui blessent et tuent moralement ou veritablement.
D'ou son ecriture de Montalban romancier, ce besoin de repondre a ce mal croissant qui frappe le monde comme de le prendre a l'affront de facon intrepide et courageuse et prendre son parti et faire une belle chose, celle d'eclat.
Pour ce faire, Montalban a choisi de faire d'un roman de Moyen Age un decor modernise, de cette epoque qui a eu besoin de ses heros-chevaliers pour proteger les faibles des agresseurs qui fourmillent ou grouillent partout, et qui surgissent inopinement dans toutes les occasions, en voyage comme a la cour. Il a prolonge le sujet de la chevalerie agissante et courageuse de Chretien de Troyes, ce maitre inconteste du roman courtois en mettant sur scene le recit du premier roman de Chretien tel Erec et Enide dans l'Espagne, dans la Catalagne du XXe siecle et une Guatemala ou il emmene ses heros, tels Pedro et Myriam , comme Erec et Enide de Chretien de Troyes. Mais c'est la partie centrale du roman qui commence comme une occasion de reconnaitre le travail de vie a un medieviste de talent, connu mondialement , de lui decerner le prix de Charlemagne a l'occasion de ses 70 ans et qui marque aussi son depart en retraite, a Julio Matasanz. Et il devait donner un discours le 23 decembre sur Erec et Enide qui porte le titre sur La Transsubstantiation mythique d'Erec et Enide qui sera en faite , la vie du chercheur, sa relation avec son epouse aristocratique, Madrona, avec son fils adoptif, Pedro, parti avec sa petite amie Myriam pour Guatemala engage comme medecin par l'Oganisation de Medecins sans frontiere, tel nouveau chevalier malgre une possibilite brillante pour lui de faire sa carriere comme medecin en Espagne .
Julio Matasanz s'ouvre a nous ses lecteurs au fil des premieres pages comme un personnages renferme et ferme sur lui-meme, de son origine modeste, ses etudes brillantes, ses commencements comme chercheur medieviste intelligent et perspicace , son entree en relation avec une famille catalane importante, celle de sa femme future. Toutefois, il n'est pas sympathique, Julio, mais c'est un intellectuel, un etre qui pense qui ne parle pas beaucoup , enveloppe dans son univers propre qui est celui de son domaine et de sa propre vie, et de leur rapport inevitable .
Texte en gras C'est un discours-narration que la parole de Julio, une mise en exerge du probleme que l'auteur nous presente,a savoir un geste de bons mots, de mots et intentions utiles, et qui explique ce qui va suivre avec Pedro et Myriam.Il se refere chaque fois a sa vie passee ou il a gache les choses avec les gens de son entourage..il a ete professeur et academique et il a fait une carriere pour lui-meme, la litterature medievale, son auteur et ses romans preferes n'ont apporte de profit a personne d'autre qu'a lui et a sa propre gloire comme professeur , a son individualite propre.. Il a echoue a tous les plans humains comme fils et pere et comme epoux et meme comme amant sa maitresse de long date qui l'a accompagne danas tous les congres de sa carriere, etant medieviste de talent auss, tel Myrna aux seins adorables de ses trente annees.
Sa femme Maradona, epouse noble, fille d'une famille aristocratique est toujours tournee vers le monde c'est -a-dire vers l'entourage immediat, et toujours comme appelee a reagir pour porter le reconfort, plutot aux femmes, car elle se voit comme une sorte de Simone de Beauvoir, et elle veut alleger le sort immediat de ses epouses espagnoles ou catalanes qui souffrent de la violence de leurs epoux, mais elle est depassee par la propre famille a elle comme a sa propre mort car elle souffre, elle,car elle est en train de voir son propre medecin, qui est leur medecin familal qui va lui apprendre sa propre mort. Et en attendant elle pense a la vie, au passe, a Pedro et a son propre frere, le pere de Pedro,a sa relation avec Pedro, et a sa petite amie , a la violence de leur rencontre, et surtout a l'opposition de Pedro et Julio, pere et fils et en antithese, a mon avis, le passe et le present, la parole et le geste, bonne volonte et la parole, a l'oppose au geste d'aventure et de bonne cause. Pedro et Julio, Erec et Arthur, Erec et le roi Lac, pere d'Erec. Myriam et Enide. Ou est le chevalier et homme par rapport a son entourage? Ou est l'individu par rapport a sa tache a son aventure? Ou est son Aventure celle qui importe a sa vie ? Ou sont le pere et le fils ou sont la famille et ses membres?
La partie ou l'action a lieu en Guatemala presente une vie en desarroi des guerres imminentes ou l'on voit des difficultes surgir, de sortes de vrais dangers pour un couple comme pour une organisation benevole qui veut proteger la population mais fragilisee par les evenements d'une guerre civile de parties opposees qui ne veulent ni journalistes ni medecins d'une organisation etrangere.Pedro comme comme heros et medecin est pris entre son devoir d'aider les gens en danger et l'impossibilite de poursuivre son metier louable au risque d'etre tue et de mettre en danger la vie de sa compagne. Et il faut connaitre et reconnaitre les vrais ennemis dangereux et les vrais amis dans cet embrouillage de Guatemala. Il y a meme un comte Limours celui qui a emmene de force Myriam , qui porte le meme nom dans Erec et Enide de Chretien aussi. Un vrai sauveur Pedro a ete, mais il a un peu tout fait comme au petit bonheur la chance, comme la loi du genre exige. Il a ramene Myriam de cette situation difficile pour elle et de son enfant qu'elle porte dans son sein. Pedro et Myriam ne savent pas s'ils retournent en Guatemala ou pas apres les vacances de Noel en Espagne dans le domaine de la famille de Mardona, tel Joie de la Cour. Ils ne savent pas s'ils devaient continuer laur vie a danger en Guatemala ou mener une existence de bourgeois aises en Espagne pour le bien de leur enfant qui va naitre. Mais c'est l'amour qui clot les pages du roman de prolongement medieval, amour qui va au-dela de la mort, amour comme comprehension et qui mene et rend la vie digne d'etre vecue.
Roman interessant, et roman qui montre que la courtoisie c'est le mode de vie, celui de regarder son prochain et de ne pas l'oublier en pensant toujoiurs a lui. C'est la la tache du vrai homme, de faire le geste d'action . La parole devrait toujours accompagner le geste.
Le roman est interessant. Il se lit vite d'un trait meme se relit, surtout les pages qui font la reference a la litterature medievale, et a la discussion de Julio et ses collegues de congres. C'est la ou l'homme est depuis toujours Dans la force de la parole agissante. Etre toujours a l'eveil, et vigilant. Ne pas trop s'ensommeiller. Danger de trop rever. Je vous reporte je vous conseille plutot de lire une communication de Vincent Ferre dans Les modernites medievales, intitulee justement Erec et Enide, image d'un couple de Montalban, Les questions et les problemes de Moyen Age sont toujours presents comme pertinents et a jamais resolus
Le roman montre ou fait preuve de l'homme a la frontiere, homme tourne vers les evenement, l'homme dans l'Histoire et dans son quotidien. L'homme face a sa propre vie, a son recit L'homme et le destin. La solution de Montalban est sa propre solution personnelle, celle du romancier populaire, et engage de facon mondiale, celle qui presente sa fin du XXe siecle, celle tournee vers le besoin pressant- a savoir les guerres et les mises en danger des individus innocents, qui sont les charges des plus forts. C'est un roman qui nous relie a notre passe, et qui montre que nos problemes sont de vieux problemes. Il faut savoir l'Histoire et la tenir sous controle, la remacher constamment en notre for interieur, et la garder comme notre bien.C'est l'homme engage, chevalier moderne