C'est sans doute avec un avis assez mitigé que je ressors de ma lecture de ce roman et pourtant il avait, au moins au début, tout pour en faire un livre addictif : un synopsis accrocheur, des premières lignes qui nous plongent directement dans le cœur du sujet. Mais voilà, "le trop" dès le début à fait que j'ai trouvé ensuite de nombreuses longueurs et je me suis ennuyée bien des fois.
En fait, ce qui m'a le plus gênée dans ce roman, c'est que j'ai l'impression que l'auteur s'est de nombreuses fois retenu dans son écriture et ne va pas assez loin dans le cauchemar : quid du cycle des prédateurs (seuls les rats sont les démultiplicateurs de la transmission que fait-on des mouches, moustiques, puces tics et autres petit insectes ridiculement minuscules qui auraient eu leur place dans cette histoire ?), quid de la transformation des enfants qui auraient du être une "proie" facile et l'horreur aurait sans doute été plus marquée. Je retiens tout de même la scène de la petite fille trouvée par son voisin au destin tragique.
L'auteur s'est donc contenté l'approche découverte du virus, transmission du virus, solvabilité du problème sans entrer dans les détails du système de régulation au sein des écosystèmes équilibrant les populations des proies et des prédateurs. En effet, Anne Meunier, une des protagoniste principale, est paléontologue et jamais elle n'évoque qu'après chacune des grandes crises majeures d'extinction des espèces qui se sont passées, il existe un processus de co-évolution et d'équilibre prédateurs-proies qui a pour conséquence le renouvellement important ou complet des "espèces dominantes". Seul la surface de l'iceberg a été pointé ...
De plus, j'ai trouvé que les personnages principaux étaient traités sans empathie alors que certains personnages secondaires comme Lucas ou Mary étaient nettement plus attachants me laissant indifférente aux principaux.
Quant à la nature humaine qui par défaut à peur de l'inconnu et a une réaction totalitariste dans un esprit de défense et de protection, l'auteur a réussi a faire ressortir ce que nous serions sûrement devenus dans un pareil contexte et j'ai trouvé que le sujet a été traité sans subjectivité permettant au lecteur la possibilité ou non, de choisir son camp même s'il serait hypocrite pour chacun de ne pas en choisir un, ce qui en fait un point fort de ce roman.