Dans le monde de Samaa il n’y a que le désert. L’air est lourd, rares sont les animaux survivants et les hommes ne survivent que grâce à des barres protéinées, de l’eau gélifiée et des bouteilles à oxygène.
Dans ce monde aride, plus de végétation ni d’arbres car les rares qui subsistent sont « chassés » pour être vendu comme produits de luxe à la ville contre des produits de première nécessité pour la tribu.
Samaa vit avec sa mère et rêve de devenir chasseur d’arbres comme son père décédé. Mais cette fonction est réservée aux hommes et elle n’est encore qu’une enfant qui doit se contenter d’apporter sa soupe à l’Ancienne. L’Ancienne, elle, raconte des choses folles : un passé où le monde était verdoyant, où l’eau tombait du ciel et alimentait rivières et océans, où des arbres nourrissaient, guérissaient et apportaient l’eau aux hommes...
Samaa n’y croit pas. Un jour, elle décide de suivre les chasseurs pour se joindre à eux. Malheureusement la caravane est rapide et bientôt la jeune fille se perd dans le désert. Mais plus que le chemin du retour, Samaa trouvera bien plus que ce qu’elle espérait : des secrets enfouis au fond d’une trouée, des vérités concernant le cycle de la vie, l’espoir.
Une écriture simple, poétique mais percutante, une thématique écologique très bien menée et qui fait froid dans le dos tant ce futur décrit est palpable. Comment, en lisant ces pages, ne pas songer aux fronts de déforestation et de désertification qui grandissent à travers le monde ? Le récit se lit pourtant simplement et voir l’évolution de Samaa et sa prise de conscience est percutant. On ne ressort pas indemne de cette lecture, on en ressort grandit et nourrit. Plein d’espoirs et peut-être d’une sagesse nouvelle. C’est donc un véritable coup de cœur pour cet ouvrage pour lequel, même en cherchant, je ne parviens pas à trouver de défauts.