Tome 3 du Demi-monde, que j'ai mis un peu de temps à attaquer (basiquement, un an) et fort peu de temps à terminer.
Après avoir laissé passer une si longue période de temps avant de lire la suite, il m'a fallu une petite phase d'adaptation avant de me remettre dans l'ambiance si particulière du Demi-Monde. Phase d'adaptation heureusement facilitée par le lexique de fin d'ouvrage que j'ai eu profit à lire avant de me lancer dans le roman à proprement parler.
On retrouve donc avec un plaisir non feint cet univers foisonnant, aux personnages haut en couleur. Chaque chapitre s'attarde donc sur un (ou un groupe de) personnage(s), la narration étant à présent sacrément éclatée depuis la séparation des principaux protagonistes au tome précédent.
L'aspect ésotérico-mystique entrevu dans le tome 2 se confirme, les liens entre le Demi-Monde et le monde réel semblant reposer sur l'existence de plusieurs races mythiques en compétition pour dominer le monde. Ce volume déborde de sociétés secrètes et/ou mystiques qui cherchent, via des artefacts magiques à asseoir cette domination.
Les trahisons, retournements de situation, et péripéties en tout genre se succèdent donc à un rythme soutenu, pour mon plus grand plaisir. Le gros du récit se passe cette fois dans le Coven, un secteur dirigé par les femmes et à l'idéologie (l'ellétisme) foncièrement androphobe, avec quelques passages du côté de son pendant hyper-masculin (l'ilpérisme) et du quatrième règne (l'équivalent de nos nazis).
Cette suite reste au niveau de ses prédécesseures, même si j'ai regretté le peu de place accordé cette fois au monde réel, pour ainsi dire absent de la narration, alors même que de grandes choses sont supposées s'y passer.
Il s'agit à l'évidence d'un choix assumé qui trouvera sa justification dans le quatrième et dernier tome, mais bon, c'est frustrant.
Plus qu'à lire ce quatrième tome sans laisser filer un an entre sa date d'achat et sa lecture, hum.