Ewa !

Peintre et auteur, Mathieu Biasotto a su convaincre un assez large public avec le temps Pourtant, cet Ewa ne m’a pas vraiment donné envie de pousser la chose. Ceci ne reste que mon propre avis…

Ewa est une jeune fille qui ne peut pas regarder son reflet dans les miroirs ou toute autre surface réfléchissante. Si elle le fait, elle voit alors toute la vérité sur les événements. Ce qui la met dans un état de rage proche de la folie furieuse. Aprés qu’elle ait tué sa mére, son oncle l’améne dans une pension pour qu’elle soit bien traité. Sauf que ça ne va pas se passer comme prévue…

L’idée, à l’origine, est bonne. Ou en tout cas, elle me plaisait et je n’ai donc eu aucun mal à m’intéresser aux premiéres pages. Mais trés vite, quelques soucis se sont fais jour. Des personnages aux réactions peu crédibles, une Ewa qui ne semble pas voir les évidences, l’usage des miroirs trop en retrait, voir quasiment oublié parfois, et même des soucis de pagination dans cette édition. Sans compter que tout cela vire vite au thriller assez cliché dans son genre. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’en fait, le livre regorge de bonnes choses prises indépendamment. C’est le lien qui ne se fait pas de maniére assez fluide, donnant l’impression de quelque chose de trop inspiré des références de l’auteur.

Ne serait-ce que le cadre du roman, la Pologne pendant la seconde guerre mondiale, a un côté fascinant mais aussi déjà usité. Et au final d’ailleurs, ce personnage d’Ewa ne nous marquera pas grandement tant, hormis son don (ou sa malédiction), on en sait que peu sur elle et sa psychologie. Je comprends cependant qu’on puisse se laisser entrainer par une écriture fluide et accessible. Mais pour ma part, je ne l’ai pas été suffisamment pour faire de ce livre une oeuvre que je retiendrais longtemps…