Un jeu astucieux

Federigo est une nouvelle de Prosper Mérimée, publiée en 1829. Cette nouvelle raconte l'histoire d'un jeune seigneur nommé Federigo. Cet homme aimait avec excès le jeu. Il n'allait jamais se confesser. Après avoir ruiné au jeu douze fils de famille, Federigo perdit à son tour toute sa fortune et son patrimoine, sauf un petit manoir où il alla se cacher.Trois ans plus tard, après une chasse, Jésus-Christ et ses douze apôtres vinrent frapper à la porte de Federigo et lui demandèrent l'hospitalité. Celui-ci les accueillit chez lui très généreusement et leurs offrit tout ce qu'il avait de mieux. Le lendemain, lorsque Jésus-Christ et ses apôtres allaient partir, il remercia son hôte de son accueil en lui accordant trois grâces.

En ouvrant ce livre, je ne savais absolument pas à quelle histoire m'attendre, étant donné que je n'avais lu aucun résumé. Je fus donc, encore une fois très surprise par l'une des histoires de Prosper Mérimée. Et oui "encore", cette nouvelle est la septième que je lis de cet auteur. Chaque nouvelle lecture est une découverte surprenante, m'étonnant et me stupéfiant à chaque reprise. L'histoire et l'intrigue de Federigo m'ont tout simplement épatée. Je n'ai pas réussi un seul instant à m'en détaché avant le point final de la nouvelle.

J'ai été époustouflé par la ruse du personnage principal. Ce personnage est présenté comme quelqu'un de très généreux et gentil, mais aussi sans pitié et avide d'argent, complètement obsédé par le jeu, tellement qu'il va jusqu'à ruiné douze fils de famille. Le fait que le personnage ait presque tout perdu, fait qu'on s'attache à lui. On le suit dans sa "misère", même si en même temps on se dit que c'est bien fait pour lui. On s'attache également facilement au personnage parce que l'auteur veut nous émouvoir en disant que son âme est perdu et que jamais il n'aura son salut. Ce personnage ambivalent est à la fois un ange et un démon, capable des pires ruses possibles. Pourtant, les deux dernières grâces qu'il demande à Jésus-Christ reste tout à fait modestes. Je me suis même demander pourquoi est-ce qu'il faisait des vœux aussi inutile, et qui n'ont aucun sens, alors qu'il pouvait demander absolument tout. Et c'est par la suite de ces trois vœux que Federigo devient encore plus avide, et voulant prendre sa revanche.

Ensuite, les dialogues sont toujours aussi présent dans l'oeuvre de Mérimée. Ceci n'est pas une mauvaise chose, au contraire c'est même quelque chose d'excellent. Grâce aux dialogues, on découvre le caractère des personnages, et on peut imaginer leurs allures par leurs façons de s'exprimer. De plus, les descriptions physiques des personnages sont absentes. Ils permettent également de donner un rythme à l'histoire et à l'action. Et aussi de donner un caractère vivant, où des personnages s'expriment.

Pour finir, je dirais que même si ce n'est pas l'oeuvre la plus connue de Mérimée, elle mérite tout de même beaucoup d'attention.