« Revertere Domine erue animam meam salva me propter misericordiam tuam [Reviens, Yahvé, délivre mon âme, sauve-moi, en raison de ton amour] ». – Psaume « Imploration dans l’épreuve ».
Le « courage de la vérité » ou le « souci du soi », il en va de la survie de certaines femmes face à la violence de leur compagnon. La conscientisation est nécessaire pour renouer avec la femme « sauvage » et raviver la psyché féminine, la loba (la louve).
La Femme Sauvage est tout ce qui est de l’instinct, des mondes visible et invisible ; elle est le fondement. Elle contient tous les savoirs nécessaires à la survie des femmes. Chaque femme possède en elle cette mémoire, un instinct primitif, emprunt de force, d’intelligence, capable de soigner.
Clarissa Pinkola Estès utilise le conte, comme véritable art de guérison et non de distraction, pour raviver cette mémoire : une porte sur le monde du Soi Sauvage, menant à une liberté naturellement gagnée, à l’amour de soi, des animaux, de la terre, des enfants, des sœurs, des bien-aimés, des hommes. L’Histoire comme remède résume parfaitement l’esprit de cette œuvre dont la richesse résulte du sens inouï de l’auteure à partager ses fouilles archéo-psychologiques, un travail d’ordre intellectuel, spirituel, familial, physique et intégral, nécessaire pour nous frayer un chemin vers la Femme Sauvage.
L’auteure insiste alors sur la transmission d’une vraie médecine comme héritage – chacune doit se retourner vers sa propre famille et son existence comme témoignages visuels de cette psyché anicienne enfouie - mais aussi sur le questionnement nécessaire pour développer une sensibilité forte et profonde aux grandes phases de la Vie comme aux minuscules détails de l’existence. Ce cheminement est long, laborieux, impliquant des moments pénibles et même des épreuves.
« La Femme Sauvage vous appartient. Elle appartient à toutes ».