Christophe Langlois est français, il est donc écrivain, mais aussi poéte. On lui doit, à aujourd’hui, 2 livres de poésies, des essais, un roman et 2 recueils de nouvelles, dont faire parti ce « Finir en beauté »…


Et ce sont pas moins de 15 nouvelles qui sont rassemblées dans ce recueil à la couverture attrayante. Langlois y développe essentiellement des écrits fantastiques, flirtant parfois avec l’horreur, ou la science fiction. Selon les textes, il plonge parfois totalement dans le genre (La crampe de Kornfeld, Aiguilleurs du ciel, Genius), ou ne s’en sert qu’en fond. Mais jamais il ne se risque à faire du Stephen King, du Lovecraft. Ces idées semblent s’en rapprocher par moment, mais le traitement n’a rien à voir. Il préfére se servir des mots, de la langue, pour y insérer une sorte de poésie constante. La lecture en est déstabilisante au départ, puis franchement plaisante. Pour exemple, La crampe de Kornfeld raconte l’histoire d’une sorte d’épidémie. Tout les êtres vivants se mettent à avoir faim, continuellement. Et ils mangent absolument tout. Fatalement, cela induit du cannibalisme. Pourtant, le choix des mots permet à la nouvelle de ne pas se limiter à un exposé gore. On trouve même des nouvelles au fond franchement drôle, bien qu’elles soulévent quelques questions. Les aiguilleurs du ciel voit les démons et les anges, des enfers et du paradis, se mettre en gréve devant le refus de mourir des humains. Le Mal Joli raconte l’accouchement… d’un homme. Le grand sommeil est un concours de sommeil !


Les idées sont franchement bonnes. Et dénote d’une imagination sans limite, qui ne se contente pas d’un genre, pas d’une case. Il les dépasse et les transcende. Alors évidemment, comme tout recueil de nouvelles, il y a quelques faiblesses, quelques histoires un peu en déçu. L’arbre d’Horace par exemple, ou Manége. Mais plus faible ne veut pas dire mauvaise, et ces histoires parviennent aussi à se montrer touchante à leur manière.


Quoi qu’il en soit, que l’on aime ou pas le style de l’auteur, on ne pourra que reconnaître qu’il est original, et une voix, ainsi qu’une plume, trop rare dans la littérature française pour que l’on puisse l’ignorer. Et pour ma part, je vous conseiller même sacrément de le découvrir !

DavidRumeaux
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le 23 juil. 2020

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