Souvenez-vous, le premier tome était prometteur et annonçait une histoire sombre, sur fonds de manipulation génétique et de chasse à l’homme (si c’est un peu flou dans vos têtes, il y a toujours ma chronique, juste là).
Cette fois, on retrouve les mêmes thématiques, mais il est aussi question d’eugénisme, et d’un virus inconnu mortel, qui, en principe, épargnera les porteurs du chromosome K, afin de laisser la place à une version améliorée de la race humaine. Vous commencez à saisir les enjeux là ?…
Encore une fois, Marine Carteron offre un récit dense, étoffé, et particulièrement documenté. Les choix de narration sont semblables au précédent tome, et la variété des points de vue donne au lecteur une plus large compréhension des événements. Quant à l’écriture à la 1ère personne dans le journal intime de Mina, c’est finalement un procédé appréciable, qui vient briser le rythme initial.
Les personnages gagnent en consistance tandis qu’ils prennent conscience de leurs vies antérieures (oui, oui, le roman flirte avec l’ésotérisme et aborde aussi le thème de la réincarnation !). De nouveaux protagonistes apparaissent : on fait connaissance avec Enki, un autre des Génophores, le peuple des Tziganes -les protecteurs du Maître-, ainsi qu’avec la mère de Kassandre, peu présente dans le premier opus.
En parallèle, l’auteure décide de revisiter le mythe du vampire avec « Celui devant qui on se courbe », personnage mystérieux et colérique, qui semble à l’origine de l’humanité entière. Mais attention, la légende est largement modernisée : nul crypte ou caveau gothique dans Génération K, pas de description romantique de la chose non plus ! Ici, « le Maître » est trimbalé sur les petites routes, par ses adeptes, à bord d’un camping-car en attendant que les Génophores, viennent à lui pour mettre fin à son long sommeil.
Si l’action est au cœur du roman, avec moult courses-poursuites, combats et scènes violentes, émotion et sensibilité sont quand même au rendez-vous dans ce second tome, à mesure que des bribes de souvenirs remontent en mémoire des trois héros, qui se redécouvrent alors sous un jour nouveau.
Nul doute que le talent de Marine Carteron se confirme avec ce nouvel opus ! L’intrigue amène avec elle une mythologie qu’il est agréable de redécouvrir au fil de l’histoire, et les nombreuses révélations font du roman un véritable page-turner ! Une chose est sûre, ce très bon récit d’aventure, sur fonds de thriller et de fantastique, vous fera regretter de ne pas avoir la suite directement sous la main !
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