Avant la critique, pour ceux qui veulent retrouver les apparitions de Jole dans la saga, voici un post Tumblr qui les recense :


http://silly-cleo.tumblr.com/post/114160930045/references-to-jole-in-the-vorkosigan-saga


De rien!


Sinon le jugement en deux mots sur ce nouveau tome : il m'a ennuyée.
J'étais aux anges de retrouver Cordelia, de savoir ce qu'elle fait de sa vie après avoir perdu Aral, qui était son ancre, aussi bien en lui fournissant une stabilité et un centre de gravité, mais aussi la maintenait dans la vie barrayarane dont elle pouvait maintenant tout à fait s'extraire. Tant de possibilités!


Et là, que nous offre-t-on? Un livre qui n'est qu'à moitié vu à travers les yeux de Cordelia, une romance assez lente et très prévisible, et Cordelia qui décide de quitter son poste à responsabilité afin de se consacrer à l'éducation des mômes, pendant que son nouvel amant se tâte sur les multiples opportunités qui lui sont présentées et décide de poursuivre une brillante carrière universitaire.
Je suis catastrophée.


Je n'ai même pas envie de m'étendre sur l'aspect complètement malsain de l'histoire, faire des enfants en utilisant les gamètes de leur ancien mari alors que celui-ci est mort depuis des années, qu'ils sont tous les deux dans une relation et pourraient avoir des enfants ensemble, juste une idée, au lieu de toujours revenir à Aral et d'imposer sa présence de facto à des pauvres enfants qui n'auront rien demandé et grandiront avec cette ombre en permanence autour et en eux.


Je comprends l'importance d'Aral, qui est un personnage que j'adore, et l'extrême importance qu'il a eu dans la vie des deux personnages mais je trouve justement qu'il revient trop et qu'au lieu de libérer Cordélia, cette histoire l'enferme.


Je ne veux pas trop parler de Jole car je n'ai pas trop d'opinion sur lui : je l'ai trouvé très lisse, trop parfait, et j'ai du mal à croire à la relation qu'il aurait eu avec Aral. A la manière dont il était introduit dans les livres, on aurait dit un autre Illian, en plus policé et moins intéressant, et je ne ne vois pas Aral succomber à une grande passion pour une personne aussi lisse, ainsi qu' entrer dans une relation si sérieuse avec un subalterne tellement plus jeune que lui, et de manière aussi limite si on se rapporte à la description que fait Jole du commencement de leur relation.


Que Bujold veuille explorer les possibilités qu'elle offrait à ses personnages et à ses univers, j'en suis ravie, et j'aime beaucoup l'idée du couple polyamoureux, de personnages qui explorent leur sexualité et les genres. Mais cette histoire le fait de telle sorte que cet aspect prend toute la place et fait plus penser à une fanfiction qu'à un roman de science-fiction.


Ce qui est frustrant, c'est qu'on retrouve dans ce tome tellement des aspects qui font de cette saga une des meilleure jamais écrite : les personnages secondaires attachants et variés, les intrigues politiques, la construction permanente de l'univers de la saga à travers la description des planètes et des habitants...
Ces aspects sont présents et exploités dans l'histoire, mais ils occupent tout de même une place si secondaire par rapport au développement de l'histoire d'amour alors qu'ils sont tellement plus intéressants qu'on sort de sa lecture très frustré.
J'ai le sentiment que cette histoire est incomplète, et qu'elle dessert le personnage de Cordelia, ce qui m'attriste énormément.
J'ai lu tous les tomes de la saga plusieurs fois, mais celui-là, je ne pense pas que je le relirai.

Herma
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le 2 févr. 2016

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