Géographie de la bêtise par culturez-vous
Ce n'est pas le plus mauvais roman de la rentrée que j'ai lu, mais le plus décevant.
Six ans que j'attends le second roman de Max Monnehay, auteure du très cynique Corpus Christine.
Le voilà enfin, et l'idée de départ m'enchantait au plus au point. Pensez donc : un idiot décide de créer un village des idiots ! J'imaginais déjà le truc, je jubilais avant même de l'avoir entre les mains.
Pauvre idiot que je suis !
Géographie de la bêtise fait preuve de deux défauts. "Seulement deux ?", me direz-vous. Oui, mais deux très gros, très vilains défauts.
Le premier réside en la façon dont elle construit le récit : un narrateur pour trois narrations. Les souvenirs d'enfance avec une mère tyrannique. Les débuts du village des idiots. L'hopital, où il est l'un des seuls survivants, brûlé vif. Résultat : on n'a le temps, ni les moyens de s'imprégner de quoi que ce soit, et on survole le roman sans jamais y rentrer.
Le second point négatif, c'est le style. Ampoulé comme pas possible. Elle tente à la fois d'écrire comme Jean D'Ormesson et comme un rappeur américain. Résultat, c'est affreux à lire. Travaillé à l'extrême, moche de surcroit.
Dommage, après un premier roman fascinant, et malgré une idée de roman géniale, Max Monnehay rate l'épreuve du second roman en explosant au vol. (avec un peu de chance, elle sera tombée dans le village des idiots)