« Grâce à l’amour d’un chat » est un beau livre, plein d’espoir et d’humanité, touchant mais rédigé avec beaucoup de retenue et d’humilité.
Il s’agit de la rencontre complice et même fusionnelle entre un enfant autiste, Fraser, et un chat de gouttière, Billy, récupéré dans un refuge pour animaux...et qui va métamorphoser la vie du petit garçon, le calmer, le diriger vers la voie de la (lente) guérison...ces deux là devenant inséparables. Une osmose totale. L’impression que seul le félin est en mesure de comprendre l’humeur de Fraser.
Témoignage émouvant qui évoque l’amélioration significative d’un jeune enfant autiste...grâce à l’amour d’un chat et une « amitié » entre les deux protagonistes qui dépasse la compréhension rationnelle (on connaît mal la psychologie des chats et les autistes vivent également dans un monde « différent » dont on connaît mal les mécanismes psychiques).
Beaucoup d’émotions mais ce n’est jamais pleurnichard comme le sont souvent les ouvrages sur certains sujets « sensibles ». Ecrit par Louise Booth qui est la mère de Fraser et qui fait preuve d’une grande lucidité par rapport à l’état de son fils et face aux problèmes rencontrés. Elle raconte sa vie de tous les jours, toutes les difficultés, les doutes, les espoirs, les obstacles, les guérisons, les rechutes, les progrès et tout ce qu’un parent peut ressentir...jusqu’à la culpabilité et la honte.
Mais aussi les problèmes liés aux soins, à la scolarité, le regard des autres (l’histoire se passe en Grande Bretagne – Angleterre et Ecosse - mais pourrait être identique dans de nombreux autres pays européens).
Pour ceux qui comme moi croient que les animaux et notamment les chats peuvent être dotés d’un sixième sens et avoir un « pouvoir thérapeutique » ou en tout cas d’être susceptibles d’apporter des bienfaits ce livre apporte de l’eau à leur moulin et est donc intéressant (après on y croit ou pas, moi j’y crois car je l’ai constaté de mes propres yeux).
Sinon « Grâce à l’amour d’un chat » reste une belle histoire et un récit bien écrit qui apporte un éclairage sur l’autisme, maladie qui reste encore mal connue.
Un beau témoignage sur les chats, sur l’autisme et un beau témoignage tout court.
Une leçon de tolérance également.
Et un livre plein de réconfort et d’optimisme ne fait pas de mal dans un monde et une période de dingue.
Objectivement sans doute pas un livre qui mérite une note élevée d’un point de vue strictement littéraire mais celui-ci m’ayant touché (et un livre ne se jugeant pas uniquement sur un point stylistique) je mets une bonne note
valeur intrinsèque 6/10 + 1 « coup de coeur » = 7/10
PS : alors que j’ai vu des livres qui avaient 100 ou 200 notes mais peu de critiques il est significatif de voir un livre avec cinq notes et trois critiques, cela signifie que ceux qui l’ont lu ont voulu en parler