Avantages : de belles observations et des références cinématographiques intéressantes
Inconvénients : quelques approximations dans la trame narrative
Très habillement, Shane Kuhn entame son Guide de survie en milieu hostile par le facsimilé d’un document portant l’estampille du Ministère de la Justice des Etats-Unis et du FBI. Et ce n’est rien de moins que le Directeur qui lance un appel pour une chasse à l’homme très originale. En effet, si c’est John Lago qui est traqué par toutes les forces de sécurité du pays, voire à l’international, c’est qu’il est membre d’une organisation, RH Inc., qui place des stagiaires dans les entreprises. Mais ces stagiaires se révèlent parfois de redoutables tueurs qui n’hésitent pas à éliminer les hommes-clés desdites entreprise. Si c’est plus particulièrement sur John Lago que l’attention est attirée, c’est parce qu’il est l’auteur du Guide de survie à l’usage des jeunes stagiaires, qui n’est autre qu’un outil de recrutement des futurs tueurs.
C’est donc ce Guide de John Lago que le Directeur du FBI nous propose de parcourir afin de nous familiariser avec ces assassins si particuliers. C’est d’ailleurs ce Guide qui constitue l’ouvrage. Après avoir émis les recommandations d’usage avant d’entamer cette périlleuse carrière, John Lago raconte en détail sa dernière mission. En effet, il va atteindre ses vingt-cinq ans et c’est l’âge limite pour cette activité. Passé cet âge, un stagiaire est beaucoup moins attrayant et crédible. C’est non sans humour, qu’il nous amène à partager cette ultime mission. Et même s’il s’agit de sa dernière mission, il ne manquera pas d’évoquer quelques missions précédentes, histoire de montrer les erreurs à éviter. Elle n’en sera cependant pas la moins dangereuse.
Shane Kuhn est producteur et metteur en scène à Los Angeles. Dans ce premier roman, il ne manque pas de faire référence aux séries télévisées, mais surtout au cinéma qu’il tient, à juste titre, en plus haute estime. Il évoque surtout des tas de détails anodins qui peuvent servir à tout un chacun pour passer inaperçu ou alors, ne pas faire les bêtises irréalistes auxquelles on peut assister devant un bon film d’action. Et d’action, il n’y a que cela dans ce roman. Avec beaucoup de punch, l’auteur nous entraine dans une aventure énergique. Son style relève plus du scénario, bien que bien écrit, que de la littérature. Mais c’est bien ce qu’on demande aux thrillers de chez Sonatine. Un roman distrayant où on trouve ce qu’on vient y chercher, pour peu qu’on aime les aventures à la Jason Bourne.