J’ai déjà lu de cette autrice «La Maison hantée», qui avait été une lecture singulière que j’avais beaucoup apprécié.
Pour «Hangsaman», je n’aurais pas tout à fait le même avis. Certes l’écriture de Shirley Jackson est toujours très mystique, avec des échanges brumeux et des pensées incohérentes qui nous font nous demander où l’histoire se dirige, mais ce qui a plus pêché pour moi ici, c’est le cadre.
Autant l’aspect fantastique de «La Maison Hantée» m’avait aidé à apprécier ma lecture, autant ici le fait que l’on suive Nathalie, une adolescente troublée qui découvre l’université et quitte le cocon familial, m’a vite lassé.
Le point positif qui m’a encouragé à terminer ce roman, c’est l’ambiance qu’instaure l’autrice, entre non-dits, phrases divergentes et pensées inquiétantes. On ne sait plus qui croire, et tout du long je me suis demandé où cela allait mener.
Mais malheureusement les personnages sont assez vite redondants, quasi tous détestables (mais c’est voulu), et ce mystère constant m’a lassé à la longue. Ce n’est pas totalement une mauvaise lecture, mais «La Maison hantée» reste un meilleur roman pour découvrir Shirley Jackson, selon moi.