Clouzot, la vie et l'oeuvre

Ils ne sont pas nombreux les livres sur Henri-Georges Clouzot. Cloué au pilori par la critique post-Nouvelle Vague, le réalisateur de Quai des Orfèvres et des Diaboliques, mort en 1977 à l'âge de 70 ans, a été longtemps volontiers classé parmi les vieilles barbes du cinéma français. Et sa supposée «collaboration» avec le régime de Vichy, tout comme sa misanthropie légendaire n'ont rienfait pour arranger les choses. Mais si son œuvre n'a rien de pléthorique (10 longs-métrages en 18 ans), elle constitue un ensemble d'une remarquable rigueur et d'une noirceur rarement égalée. On appréciera donc particulièrement la réédition revue et augmentée de Clouzot cinéaste, signée José-Louis Bocquet, le filleul du cinéaste, et Marc Godin. Un ouvrage exhaustif qui aborde chronologiquement à la fois la vie et l’œuvre du réalisateur, sans faire l'impasse sur les zones d'ombre du personnage, notamment son caractère tyrannique. De nombreux témoignages, des résumés de chaque film, une revue de presse de l'époque et de nombreuses photographies font de cet ouvrage un «must» dans la bibliothèque d'un cinéphile.

Critique écrite à la sortie de l'ouvrage