Il ne fait pas shao quand on meurt (proverbe kampien)
Ce tome 2 débute laborieusement, en tout cas pour le lecteur qui a laissé passer un certain temps entre les deux volumes. En effet, la réimmersion dans l'univers s'effectue au prix d'incessants allers-retours au lexique final (bonté divine, c'est qui déjà les qivhiens ?) Un résumé aurait balayé en quelques minutes la pénibilité de cette entrée en matière.
C'est d'autant plus dommage que la suite est nettement plus croustillante. Une fois accroché, on se met à suivre fiévreusement les aventures du héros shao. Le monde du Sabre de sang s'élargit, tant au niveau géographique que historique. Un personnage hors-norme fait son apparition : le Masque, et croyez-moi, il n'est pas aussi drôle que le personnage incarné par Jim Carrey. Il se hisse très vite parmi les personnages principaux, dans la section exotique et intéressant. Le destin se mêle des affaires terrestres, les humains s'affrontent avec des pouvoirs qui les dépassent, en plissant les yeux on entrevoit des accents de tragédie, si au fond là-bas.
J'émet le même bémol que pour l'opus précédent : la psychologie des personnages n'est pas assez développée à mon goût et le tout est finalement très attendu. Même s'il s'agit d'un roman fantasy d'aventures, j'aurais aimé des personnages principaux plus tourmentés et des surprises.
Mais c'est le vieux roublard grignou qui parle. Reconnaissons néanmoins que le résultat est là, Thomas Geha parvient à captiver. L'auteur prévoit apparemment de poursuivre la saga. Vivement la suite !