L'heroic-fantasy pulpesque à la française
En voilà un bon roman pop-corn, de la fantasy française qui se consomme facilement, rapidement, mais sans oublier d'être de qualité. Car là est la clef : ce roman va droit au but, c'est sans fioritures, avec quelques passages bien marquants, du blockbuster fantasy comme nous en livrent les anglo-saxons par camions entiers depuis de nombreuses années. Et ça fait bien plaisir de voir que certains auteurs français décomplexés en sont aussi capables.
On est ici dans la littérature populaire la plus décomplexée qui soit, héritière des romans « pulp » anglo-saxons, du même sang que le Conan de Howard, de l'heroic-fantasy pur jus. Alors oui les considérations métaphysiques sur la condition humaine ne sont pas le cœur roman. Le coeur du roman, ce qui fait qu'on tourne les pages à une vitesse folle tient en un mot : plaisir ! Plaisir de voir les personnages faire la part belle à l'action, sans temps mort, plaisir de voir que David Gemmell est toujours vivant, et qu'il s'est réincarné en Thomas Geha (en espérant tout de même qu'il saura renouveler sa recette, mais comme il écrit aussi de la SF, je ne m'inquiète pas), enfin plaisir tout court.
Certes, on pourra lui reprocher un roman très (trop ?) linéaire, un univers un peu flou et manquant de consistance ou bien des personnages à la psychologie peut être un peu taillée à la serpe, mais qu'importe le flacon...