Critique de Hyde par Cédric Moreau
Dans Hyde, Daniel Levine revisite le classique L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde en donnant la parole à Edward Hyde, l'antagoniste de l'œuvre originale de Stevenson qui devient ici le...
le 10 oct. 2016
Publié sur L'Homme qui lit :
Cent trente et une années se sont écoulées depuis la première publication, en janvier 1886, du court roman de Robert Louis Stevenson, « Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde » . Ces années donnèrent naissance à une kyrielle d’adaptations aussi diverses que variées, auxquelles vient désormais s’ajouter la réécriture de Daniel Levine, narrée du point de vue de Jekyll, et non pas de son ami notaire Utterson, comme dans l’ouvrage initial.
Difficile de résumer une histoire bien connue, celle d’un médecin – le Dr Jekyll – qui s’injecte des drogues afin de changer de personnalité – Mr Edward Hyde – de manière si radicale que même son apparence n’a plus rien à voir, et que ni ses amis ni son personnel de maison ne le reconnaît.
Le médecin est un philanthrope respecté, tandis que son double est un homme moins vertueux, à l’aspect plus brute, aux manières étranges et aux moeurs intriguantes. Pour ne pas mettre en péril sa réputation, Jekyll offre à Hyde une identité propre, avec un compte en banque richement doté, une immense demeure dans Soho avec sa femme à tout faire.
Rapidement, Hyde est mêlé à une histoire sordide de vente de jeunes filles mineures, qui seraient ensuite abusées par de riches et puissants londoniens afin d’assouvir leurs bas instincts. Alors que Jekyll tente de recoller les morceaux des agissements de sa double personnalité, ce dernier met en péril sa vie d’homme respecté lorsque le nom de Hyde paraît dans la presse à propos du scandale des jeunes filles. Pris au piège, arrivant à la fin de son stock de drogue lui permettant de faire vivre Mr Hyde, Jekyll se réfugie dans ses appartements afin de raconter au lecteur le triste déclin de sa folie.
Le roman est original dans sa construction, en permettant de redécouvrir l’histoire sous un autre angle, de se replonger dans les ruelles sombres et malfamées de la capitale britannique. Pour autant, si j’ai démarré la lecture avec une certaine avidité, j’ai rapidement été ennuyé par un récit un peu lourd, souvent digressif. L’auteur avait certes un cadre limité pour exercer son talent, celui de la chronologie originale, et celui de la folie d’un homme drogué, mais je n’ai pourtant pas été plus emballé que ça.
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Créée
le 6 févr. 2017
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