San-A et Béru, installés devant un verre, voient arriver celui qu'ils attendaient : le cardinal Duplessis. Celui-ci a des confidences à faire à la police et, comme il tient à éviter les canaux officiels, c'est au troquet qu'il vient rencarder le Gravos, ami d'enfance de Saint-Locdu-le-Vieux, et le commissaire. D'après lui, la vie du Pape est en danger, son prochain passage à Paris lui sera fatal ! Le haut dignitaire refuse d'en dire plus et laisse nos héros, perplexes.
Quelques jours plus tard, ils apprennent la mort du cardinal, écrasé par un métro. En creusant un peu, ils découvrent que Duplessis n'était pas celui qu'on pensait mais qu'il menait sa barque de charlatan, extorquant les économies de malades en quête d'un miracle, assisté par son épouse, prostituée à ses heures. Cette révélation n'est que la première d'une longue série de retournements...
"Moi, si j'avais su qu'il y aurait autant de coups de théâtre dans ce polar, tu parles que je l'aurais jamais commencé !"
Et, effectivement, de révélations sur l'identité des protagonistes en morts mystérieuses, de disparitions d'éléments de l'enquête en découvertes spirituelles, l'intrigue est imprévisible. Les personnages y évoluent pourtant avec leur verve habituelle, entre Béru, convaincu de finir centenaire, Pinaud, improvisé Pape et en pleine illumination, et San-A qui se projette la bague au doigt. Le lecteur, lui, jubile !
Touchez mon blog, Monseigneur...