Une belle surprise que ce premier roman en partie autobiographique de Jérôme Soligny. Musicien, compositeur, journaliste, spécialiste des Beatles et de Bowie, l'auteur nous livre à travers cette chronique, les derniers mois d'un jeune homme de 25 ans dont la vie, entre une mère infirmière de nuit qui a élevé seule son fils et un travail bien rémunéré au Port du Havre, est organisée autour des potes, du Bistrot, des amours et de la musique.
Ces années 80 devaient être celles de l'insouciance, des expériences, des rencontres, mais pour le narrateur, elle fut aussi celle de la confrontation avec le virus du Sida.
Même si le sujet est grave, il est traité avec beaucoup de distance, de sensibilité et d'humour. On apprécie (moi d'autant plus que comme le narrateur, j'avais 25 ans en 1985) les retours sur l'enfance, mais aussi l'évocation d'artistes comme Bryan Ferry, Robert Palmer, Cat Stevens... et bien d'autres.
Que dire de plus ? Que Kent a écrit une très jolie préface et que ce texte où plane cette épée de Damoclès qu'est la mort, est fort comme la vie.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.