Je tiens déjà à commencer cette chronique en remerciant chaleureusement David Ruiz Martin, qui m’a très gentiment fait parvenir son livre. Adorable !
Il m’a décrit son ouvrage en quelques mots, qui ont tout de suite intéressée. Raúl Pontes, le personnage principal, décide d’aider Horacio, son grand-père, dans une tâche très particulière. Pour ce faire, il va se rendre en Espagne, son pays d’origine, et se plonger dans une période très dure pour tous les Espagnols : la guerre civile et la dictature de Franco. Peu à peu, Raúl va renouer avec ses racines et une véritable renaissance s’opère devant nos yeux.
Le roman se découpe en deux époques, nous avons d’un côté le présent, avec les recherches de Raúl sur terre espagnole, et le passé, grâce aux mémoires d’un journal de bord tenu pendant la guerre civile par Horacio. J’ai beaucoup apprécié cette double entrée en matière pour découvrir l’Espagne et ses blessures encore à vif. Les informations s’entrecroisent très naturellement et ces écrits servent également un autre but : remonter le temps pour que Raúl reconstruise son histoire personnelle. L’histoire se déroule sans heurts et l’on va suivre les premiers pas de Raúl en Espagne. J’ai vraiment eu l’impression de vibrer au rythme de Madrid, mais aussi de s’attrister devant les cicatrices encore béantes de la guerre civile, qui semblent se refermer un peu grâce au lancement de la loi sur la mémoire historique.
Je suis un des leurs est un roman fort, qui parle d’un événement trop souvent éclipsé, notamment par la Seconde Guerre mondiale, mais qui pourtant a des répercussions qui durent encore à l’heure actuelle. Les personnages sont réalistes et attachants, même si certains sont un peu bourrus.
Horreurs de la guerre, amours naissantes, recherche de ses disparus, volonté de renouer avec ses racines, ce livre est très complet et j’en ai beaucoup apprécié la lecture. Un seul petit bémol, il y a un certain nombre de fautes d’orthographe ou de coquilles. Elles ne nuisent, certes, pas trop, mais cet élément reste dommage.
Je remercie encore une fois David Ruiz Martin pour sa confiance et pour s’être dévoilé dans son roman, dans lequel on sent une certaine patte autobiographique, qui rend le tout tangible et agréable.
Je conseille ce livre à tous ceux qui s’intéresse à l’Espagne et à son histoire, mais également à ceux qui cherchent à s’en imprégner, dans un cadre très agréable, qui n’est ni scolaire, ni prise de tête. Une belle découverte.