Perdue de la première à la dernière page...
Shimamura fait une petite retraite de quelques jours dans les montagnes (au Japon). Il tombe amoureux (mais pas tout à fait apparemment) d’une femme (qui n’est apparemment pas tout à fait une geisha) et qui apparemment l’aime en retour, mais peut-être pas tout à fait…Un amour si pur que rien ne se passe pourtant les deux en ont envie mais en fait non. Voilà plus ou moins ce que j’ai compris de l’histoire ! Souvent je me suis posé la question, mais pourquoi ? Et même à la fin de la lecture je n’ai pas de réponse.
Personne ne va s’en étonner du coup, mais j’ai souvent été perdue dans le livre : qui parle et à qui ? Des personnages qui apparaissent en cours de discussion (elle était là elle ?), des dialogues qui semblent commencer à la gare en milieu de matinée et se finissent dans une chambre en pleine nuit - même si les personnages n’échangent que quelques mots (téléportation peut-être, si c’est le cas, je n’ai vraiment rien compris à l’histoire).
Pour résumer mon sentiment sur ce livre en une phrase : sont-ils amoureux ou pas ? Pourquoi Shimamura revient alors qu’il a une femme et des enfants ? Pourquoi soudain on ne parle plus du journal qui semblait revêtir une importance capitale ? Kamako est jalouse ? Mais de qui ? Et c’est qui Yoko déjà ? C’est elle qui est jalouse peut-être ? Mais de qui ? Et d’où il sort ce gamin endormi sur le lit ? On n’était pas dans la chambre de Shimamura là ? Mais ils sont combien là-dedans ?
Sans oublier que la fin est, si cela est possible, encore plus incompréhensible que tout le reste ! On m’avait déjà dit que la littérature asiatique était un peu particulière, j’en avais déjà fait les frais lors de mon cours de littérature japonaise à Tokyo, mais là, quand même, non, je ne vois pas… Il y a sûrement une superbe métaphore que les Japonais apprécieront (du moins j’ose l'espérer), mais si c’est le cas, je ne l’ai pas comprise. Ce n’est pas vraiment une fin en plus. Bref : incompréhension totale !
Heureusement, j’ai pu retrouver quelques éléments un peu poétiques sur les descriptions de paysages même si, parfois, cela devient un peu lourd, comme par exemple la présence d’une multitude d’adjectifs antéposés qui ne servent à rien à part donner une impression de faux. J’ai tout de même préféré les passages poétiques mais moins surfaits, qui m’ont permis de m’évader et voyager un peu pendant quelques pages…