"Dans la maison" est le septième tome de "Jean-Christophe", la grande oeuvre romanesque de Romain Rolland, prix Nobel de littérature 1915. Sans doute le tome le plus brillant de la série (jusque là) et pourtant celui qui m'a le plus lassée.
Brillant car l'auteur manipule ici les idées et les opinions d'un Christophe adulte et mature. Nous sommes entre 1905 et 1912, Romain Rolland relate par les yeux de son héros l'état de la société franco-allemande de l'avant Première Guerre mondiale. Tout le monde y passe : Français, Allemands, Juifs, mondains, bourgeois, ouvriers, hommes, femmes. L'analyse est abrupte et sonne même parfois étrangement aux oreilles du lecteur d'aujourd'hui qui connaît la suite des événements historiques.
"Dans la maison" brosse également le portrait des relations entre les peuples et dresse ce qui semble un pronostic pour ce qui est des deux grands antagonistes de la période : la France et l'Allemagne. Intuition ? Prémonition ? Les pensées que Romain Rolland place dans la tête de Christophe sont assez confondantes.
Revers de la médaille, nous avons ici un tome très cérébral, très psychologique et très politique or, en ce moment, ma concentration est volatile ayant beaucoup de projets en cours qui nécessitent mon énergie. Il aurait été plus raisonnable et sans doute plus équitable aussi envers l'auteur que je mette ma lecture en pause plutôt que je persévère à le terminer avec ennui. Je vais essayer d'être plus sage à l'avenir, me réservant les trois derniers tomes pour dans quelques semaines, quand je serai plus disponible.