Avant-dernier tome de la saga "Jean-Christophe", "Le buisson ardent" place Christophe Krafft, notre héros, dans la double tourmente de la révolte populaire et de la passion amoureuse.
Tome aux temps forts avec les difficiles expériences de la perte de l'être cher, de l'exil et de l'adultère. Autant de prétextes pour Romain Rolland de dérouler de leur écheveau les pensées et opinions de Christophe sur la question sociale et politique de son temps (ce qui est très instructif pour le lecteur étant donné que le roman a été publié deux ans avant la Grande Guerre), ainsi que sur les vices et les vertus, tout un programme. Un tome enfin qui expose d'intéressantes théories, entre autres sur l'art et sa place dans la société.
Un tome qui pénètre plus avant dans la philosophie que cherche à peindre l'auteur, celle décrite par Dante dans son "Enfer". Si vous avez bonne mémoire, vous vous rappellerez que l'Enfer de la "Divine Comédie" compte neuf cercles et ce n'est pas du tout un hasard si "Jean-Christophe" compte dix tomes, car les neuf premiers correspondent aux épreuves de la vie avant d'aboutir à l'harmonie de la vie universelle dans le dernier.
D'ailleurs, je me mets immédiatement en route vers "La nouvelle journée", un titre très révélateur.