Une belle réussite dans la veine du "Journal intime d'un marchand de canons"...
Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/02/06/note-de-lecture-journal-intime-dune-predatrice-philippe-vasset/
Par
le 11 sept. 2011
2 j'aime
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
«La glace qui flotte dans vos verres vient de l’Arctique : ce bloc a été détaché d’un iceberg dérivant la semaine dernière en mer de Beaufort, puis acheminé par bateaux jusqu'à New-York.
(Elle s’interrompt, observe l’assistance pour juger l’effet produit et poursuit.)
Mais la fonte des glaces n’a pas pour seul bénéfice de refroidir vos cocktails. Elle peut aussi vous rendre fabuleusement riches, c’est la raison pour laquelle je vous ai conviés ici ce soir.»
La prédatrice est une femme venue de nulle part qui se rêve au sommet : créatrice d’un fond d’investissement, Icecap, celle qu’on surnomme La Reine des glaces veut tirer profit du réchauffement climatique et des ressources naturelles de l’Arctique, pour construire sa fortune, sa puissance et être ainsi l’objet de tous les désirs.
Du tourisme polaire jusqu’aux armements conçus pour les températures extrêmes, la prédatrice fond sur toute opportunité économique en Arctique, nouvel eldorado d’un capitalisme qui s’essouffle, et on n’est ici pas très loin de l’ambiance du "ParK" de Bruce Bégout.
Comme pour le "Journal intime d’un marchand de canons", Philippe Vasset intègre dans ce roman paru en 2010 aux éditions Fayard des personnages fictifs inscrits dans une réalité très bien documentée. Raconté par un collaborateur toujours dans son ombre, ce journal intime prend par moments des allures de théâtre caricatural, à l’image du fond de teint que La Reine des glaces applique par couches sur son visage pour masquer son vieillissement et ses fragilités. Autour de ce personnage en carton-pâte, qui a égaré en chemin sa part d’humanité, Philippe Vasset compose une illustration saisissante et féroce du fonctionnement des grands fonds d'investissement multinationaux et du capitalisme moderne.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 5 oct. 2013
Critique lue 393 fois
6 j'aime
D'autres avis sur Journal intime d'une prédatrice
Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/02/06/note-de-lecture-journal-intime-dune-predatrice-philippe-vasset/
Par
le 11 sept. 2011
2 j'aime
Du même critique
Publié initialement en 1979, cet essai passionnant de Christopher Lasch n’est pas du tout une analyse de plus de l’égocentrisme ou de l’égoïsme, mais une étude de la façon dont l’évolution de la...
Par
le 29 déc. 2013
36 j'aime
4
«Quand Gorbatchev est arrivé au pouvoir, nous étions tous fous de joie. On vivait dans des rêves, des illusions. On vidait nos cœurs dans nos cuisines. On voulait une nouvelle Russie… Au bout de...
Par
le 7 déc. 2013
35 j'aime
«Aujourd’hui il ne suffit plus de transformer le monde ; avant tout il faut le préserver. Ensuite, nous pourrons le transformer, beaucoup, et même d’une façon révolutionnaire. Mais avant tout, nous...
Par
le 24 mai 2013
32 j'aime
4