Je pensais, au vu du conseil de ma mère et de la première de couverture, que Katiba était un roman d'amour avec pour personnage principal, la fille dont le nom serait donc Katiba... Pas du tout.
Premièrement, une katiba est un camp militaire de terroristes le plus souvent cachés dans le désert. Ma définition laisse à désirer, et je vous conseil plutôt une bonne page Wikipédia pour plus de renseignements.
Deuxièmement, le livre s'ouvre sur un enlèvement terroriste qui tourne au massacre. Alors les histoires d'amours, ce sera pour plus tard.
En réalité, Katiba est un roman d'espionnage sur fond d'actes terroristes et de conflits politiques (y a quand même une histoire d'amour), et ça déchire !
J'avoue, au début, j'ai eu beaucoup de mal. Il y a énormément de personnages avec des descriptions très sobres et discrètes, ce qui fait que je me suis pas mal emmêlé les pinceaux au début. Il y a les espions, les bureaucrates, les terroristes, sauf que tout s'emmêle avec des personnages qui ne sont pas ce qu'on croit, etc... En vrai, c'est assez difficile à lire, surtout que le rythme est pas très prenant.
Voilà ce qu'est Katiba, c'est un jeu de piste, on essaye de comprendre quel rôle tient tel personnage dans toute cette mascarade, et quand on croit enfin avoir retenu les personnages, la seconde partie démarre.
Et bordel, que cette seconde partie est excellente. Les rôles s'inversent, y a plein de révélations et surtout, un foutu compte à rebours, rendant tout de suite le rythme beaucoup plus rapide et entraînant.
Le livre met également sous le feu des projecteurs ces personnes partagés entre le monde occidental et le monde oriental à travers le personnage Jasmine. Ces gens entre deux cultures, rejetés par les deux, le cul entre deux chaises. A mettre en relief avec tous ces bureaucrates dont seul compte la réussite d'une mission quitte à des sacrifices humains.
Bref, un très bon livre qui met en relief cet écart de culture tout en rappelant que nous sommes tous humains au final. Il faut s'accrocher au début, mais ça vaut la peine vu la suite.