au contraire de son premier livre « Enfant 44 », « Kolyma » n’est pas un polar, mais un roman historique qui se sert des histoires personnelles de Léo Demidov alors que l’URSS fait son auto-critique sur les crimes staliniens par le biais de Khrouchtchev en 1959…
Léo a changé, il ne cache plus rien à son épouse, il tente de construire une famille harmonieuse avec leurs deux fillettes adoptées -dont les parents ont été assassinés indirectement par Léo- mais l’aînée hait Léo le tchékiste ; son passé le rattrape, histoire de haine, de vengeance, de survie dans une Russie qui apparemment se libéralise, qui montrera son vraie visage dans la répression de la révolution hongroise de 59.
Bon une fois passé la déception de ne pas me retrouver dans un polar à énigmes, j’ai pris de plaisir au suspens de l’intrigue et de me plonger dans cette période de soit-disant renouveau de l’URSS, les protagonistes principaux sont attachants, j’ai vibré avec eux, avec leurs nombreuses épreuves, je me suis laissé aller à cette histoire de haine implacable bien menée qui m’a tenu en haleine jusqu’à la dernière page.