Un style un poil trop obscur.
A peine la dernière page de " l'aliéniste " tournée, on a qu'une envie : attaquer direct avec sa "plus ou moins" suite, " l'Ange des ténèbres ".
En effet, dans son premier roman, Caleb Carr excelle à nous décrire les premiers pas de la police scientifique new-yorkaise tout en mettant en vedette une "Big Apple" hystérique et dangereuse que subissent de plein fouet ses habitants.
Las... L'écriture "old school" qui faisait merveille dans " l'aliéniste " pèse ici trop lourdement sur le lecteur.
Carr, qui avait orienté son premier roman sur l'ambiance de la ville, axe ici son récit sur la féminité au tout début du XXème, ce qui aurait pu être a posteriori une excellente idée, mais qui est finalement assez mal mis en œuvre.
De plus, l'agréable sensation de découverte dans "l'aliéniste", cette impression de devenir moins bête à chaque page tournée, est ici quasi inexistante.
Au final, soyons honnête, c'est surtout la déception qui parle, parce qu'objectivement "l'ange des ténèbres" n'est pas un mauvais roman.
Le dernier quart du livre (grosso modo à partir du procès) est vraiment excellent mais voilà, les romans, c'est un peu comme au restaurant : un plat de résistance un peu fade ne pardonne pas quand l'entrée est délicieuse...