Le roman d’Herbert relate cette féroce lutte pour la survie entre deux espèces concurrentes depuis la nuit des temps avec cette fois un rapport de force largement en faveurs de monstrueux prédateurs organisés en meutes grouillantes, déterminées et intelligentes.
Herbert exploite la profonde répulsion qu’inspirent les rats pour l’homme afin de distiller un climat d’horreur pure et un suspens haletant qui prend littéralement aux tripes du début à la fin.
Bien souvent, le destin des personnages sera tragique comme si l’auteur prenait un malin plaisir à faire massacrer des gens avec lesquels le lecteur pouvait entrer en empathie.
L’aspect science fiction est légèrement abordé par le curieux mécanisme de communication entre les rats noirs commandés par une sorte de Reine Mère, génératrice de portées d’horribles rats mutants.
Mais plus que l’horreur pure et le rythme soutenu, « L’empire des rats » décrit de manière habile la terrible régression que subirait l’espèce humaine si elle venait à subir une attaque nucléaire, ce qui la lasserait bien vulnérable et démunie.
Pour toutes ces raisons, malgré sa portée relativement courte et son originalité restreinte, « L’empire des rats » est un roman efficace qui atteint pleinement ses buts principaux : effrayer et tenir en haleine.
Critiquecompletesurmonblog