L'Enquêteur est envoyé dans une ville inconnue, et se présente sous une pluie battante à la porte de l'Entreprise, dans laquelle se sont produits un nombre impressionnant de suicides. Mais rien ne se passe comme prévu, les personnages rencontrés sont soit très hostiles, soit très sympathiques et dévoués, les décors changent, et même le temps. Dérouté, l'Enquêteur perd pied, oublie son nom, se blesse sans arrêt, se sent persécuté. La fin de sa quête sera-t-elle celle de sa vie ?
Quel étrange univers que celui créé par Philippe Claudel dans ce roman à la limite de l'absurde, où tout semble mouvant, incertain, à l'image du Château de Kafka. Chacun est limité à son univers, enfermé dans sa boîte, incapable d'en sortir, image de notre monde compartimenté, où règne la solitude et la souffrance.