Ce sont les mémoires d'une fillette née en France, de parents espagnols qui ont fui leur pays natal pour échapper au franquisme qui fait rage en Espagne. Avec ses mots d'écolière, elle explique comme, à peine arrivés, ils durent démarrer une nouvelle guerre non plus pour leurs idées, mais pour leur identité.
Fille de réfugiés républicains espagnols, la narratrice évoque son enfance. Elle comprend qu'elle n'est pas une petite fille comme les autres. Ses parents ont voulu rejoindre la France qui représentait la République, le pays des Droits de l'Homme pour se bâtir une autre vie, un avenir, un destin. Cependant, en fuyant le franquisme, ils ont perdu tous leurs repères et il leur a été est difficile de se faire une place dans un pays terre d'accueil. Ils deviennent des étrangers et leurs propres enfants sont considérés, eux- même comme des étrangers.
Tous les jours, Angustias se pose des questions de mômes pendant que ses parents s'échinent à travailler pour qu'ils vivent décemment.
C'est reparti, pour un tour, je retourne vivre dans la famille d' Isabelle Alonso, pour mon plus grand plaisir et le vôtre, je l'espère.J'ai l'impression d'être le témoin privilégié de leur histoire. L' Espagne est un pays que j'affectionne tout particulièrement de part mes racines. D'une certaine façon, je me sens proche de l'auteur. Beaucoup ont été arrachés définitivement à leur terre natale, (clandestins, séparés, seuls), d'autres encore ont du fuir ce pays où la mort et l'angoisse se côtoyaient en permanence.Les années passent. Les gens oublient ou tentent d'oublier qu'ils ont eu faim, soif , froid, mais ils n'ont jamais perdu la foi.
Ce livre est nécessaire pour penser à tous ces descendants républicains qui n'ont pas connu un grand oncle parce qu'il a été fusillé au combat et dont on n'a jamais retrouvé le corps. On ne peut s'empêcher de se souvenir d'une grand-mère, ou d'une grand-père qui au soir de sa vie,vous regarde et croit reconnaître en vous ce frère qui lui a tant manqué