Ce livre se classe dans deux catégories : les Ne-vous-fiez-pas-à-la-couverture et les nouveaux romans à la mode où les héros sont des amoureux des livres, bibliothécaires ou libraires, ce qui n’est pas pour me déplaire.


En effet, malgré une couverture qui ne met pas franchement en valeur le contenu (ce qui est assez ironique car c’est l’un des sujets abordés dans le roman) j’ai été attirée par la quatrième de couverture et je ne regrette pas ce choix !


M. Fikry est le seul libraire de l’île d’Alice. Il a des goûts très arrêtés en matière de littérature et préfère d’ailleurs les nouvelles aux romans. Il déteste nombres de choses et surtout tous ces nouveaux romans pour les jeunes. Mais depuis la mort de sa femme quelques années plus tôt, dans un accident de voiture, A. J n’a plus goût à rien. Il passe ses soirées à boire et à regarder une édition rare et chère du Tamerlan, un des premiers recueils de nouvelles d’Edgar Alan Poe. Aussi lorsqu’on lui vole le livre, il pense que plus rien ne peut lui arriver de pire.


Et puis, un jour qu’il est sorti en laissant tout ouvert chez lui, il retrouve abandonnée dans sa librairie, une petite fille de deux ans, Maya, avec un mot de sa mère, expliquant qu’elle ne peut plus s’occuper d’elle, mais qu’elle souhaite que sa fille soit élevée par quelqu’un qui aime les livres. A. J se prend alors d’affection pour l’enfant qu’il adopte et retrouve le goût de vivre. Avec l’aide d’une représentante d’une maison d’édition qui vient le voir de temps, de la joie de vivre de sa fille, de sa belle-sœur, du policier à qui il a eu à faire à chaque fois; A. J remet sur pied sa librairie et réapprend à vivre et à sourire.


En ce moment où la plupart des romans sont pessimistes, ça fait du bien de lire un roman plus positif. Entouré de livres, de références très diversifiées à des romans et aux métiers du livre, les personnages apportent une véritable fraîcheur et permettent de nous évader jusque sur l’île d’Alice. On retrouve dans ce roman beaucoup d’amour et d’humanité, une plume fluide et sans prétention. Avec son premier roman pour adulte, Gabrielle Zevin sait nous transporter et rendre heureux les plus grincheux.


Un petit coup de cœur que je recommande à tous ceux qui aime voyager sur les mots !

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le 24 avr. 2015

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