Je n'avais toujours pas lu L'île au trésor de Stevenson. Bah ouais, il y a des classiques auquel on échappe parfois pour des raisons inconnues.
Et ça se lit super bien. En quelques 150 pages, Robert Louis Stevenson prend tout un tas de cliché sur les récits de pirates, en invente d'autre et créé LE récit de Pirate avec tout ses archétypes : la carte avec une croix, le vieux naufragé devenu fou, le pirate avec une jambe de bois, le perroquet, le déterrage du trésor l'île au trésor (duuuh) et même le côté à la fois méchant mais terriblement attachant du pirate. Même la structure du livre suit une structure qu'on va connaitre sur de nombreux films du genre : découverte de la carte, préparation de l'expédition, voyage, accostage sur l'îles, péripéties, mutinerie, déterrage du trésor, etc... Même l'intro avec son histoire de vieux marin échoué dans une auberge apporte une ambiance sans nulle autre pareille.
C'est d'autant plus chouette que ça se lit vite et ça ne traine pas : pas de fioriture et de l'action tambour battant. D'ailleurs, le chevalier et le docteur ne se posent même pas la question de savoir s'il faut embarquer Jim, le héros de l'histoire, qui n'est qu'un serveur encore adolescent : il a été courageux dans un cas n'ayant rien à voir avec la marine, on l'embarque. Et tout est expédié ce qui est assez raffraichissant pour une littérature du XIXe siècle qui avait tendance à souvent tergiverser.
C'est un plaisir que de voir tout un tas de clichés liés à des choses que je connais, depuis les Lego Pirate, en passant par One Piece, Pirate des Caraïbes et Monkey Island, sont là, sous mes yeux, en train de naître. Et c'est super chouette.