En vrac :
Chaque fois que je réprime
Les tourments de la passion,
Les larmes et l'insomnie
Trahissent mon ardent désir.
A mon cœur elles promirent
Intimement de revenir.
Mais promesse de jeune fille
N'est-elle point illusion ?
Ma langueur d'amour est née
D’œillades langoureuses.
Soulagez-moi tous deux par la mémoire
Que je garde d'elle ! Oui soulagez moi !
Elle apparaît à tous
Aussi évidente qu'un soleil.
Quand elle disparaît, elle brille
A l'horizon de mon cœur.
O traces de ruines évanescentes !
Combien de beautés avez-vous vues,
Aux seins bien formés,
Sur les lieux de Râma.
Persiste mon ardent désir
D'une tendre jouvencelle,
Éloquente en prose, en vers,
Du haut de sa chaire
J'en jurerai par Dieu !
Je ne redoute point le trépas !
Ce que je crains, c'est de mourir
Sans que demain je la revoie !
Doux sont les abords du jardin,
Et léger son zéphyr.
Le nuage étincelle,
La nuée, dans le ciel, gronde.
Les gouttes de pluie tombent
Des fentes du nuage,
Comme se répandent les larmes
De l'amant séparé de l'aimée.