A la réflexion ça touche vraiment là où il faut dans le côté hécatombe nihiliste et ce, malgré la linéarité fatidique du scénario - à double tranchant donc : instaurer un fatum à toute épreuve, mais un manque de surprise tant la mécanique huilée est prévisible - reste que si le téléfilm fonctionne c'est pris isolément (détruire la moitié de l'humanité pour conserver la moitié des héros, donner la pierre du temps parce que ça fait parti d'un plan plus large, Iron Man survit seul sur une planète avec la seule personne possédant un vaisseau, le gant est un artefact reproductible, etc. sont autant de ficelles scénaristiques qui alourdissent le téléfilm pour amener le suivant) et pourtant on ne peut pas s'empêcher de le prendre dans sa logique sérielle : on le prend comme messie parce qu'on avait hâte d'être bousculé dans cette série. Le film fonctionne donc comme une parenthèse rafraichissante dans cet univers moribond toutefois, même si la semi-surprise est au rendez-vous et le goût âpre de l'hécatombe est bien réel, aucune portée réelle ne vient de ce téléfilm (le plus cher de l'histoire) tant les build-up sont mal gérés, l'intrigue mollassonne durant près d'une heure et demi - ce qui fait plus de la moitié du métrage tout de même -, les bastonnades peu inventives, le méchant ridicule, la direction artistique hideuse, la mise-en-scène absente, l'émotion artificielle, l'humour vaseux, le scénario prévisible et les personnages incohérents, bref cet épisode - quoique étant le plus plaisant depuis Les Gardiens de la Galaxie 2 - est en définitive absolument vain.