DISCLAIMER 1 : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique ci dessous reflète donc notre avis sur le film (attention, il se cache parfois sous une bonne couche de second degré, pas la peine de vous exciter en commentaires).
DISCLAIMER 2 : Cette critique contient potentiellement des spoilers.
Notation :
Super-héros : + + + + + + + + + + + +
SOS Enfance Maltraitée : + + + + + +
Claquement de doigts : – – – –
Casting : + + + + +
Y’en a un peu plus, je vous le mets quand même ? : + + + + +
De quoi ça parle :
Avengers, Infinity War est à peu près le 378ème film Marvel depuis la sortie d’Iron Man et la mise en place du MCU (Marvel Cinematic Universe) en 2008. Après 10 ans à enchaîner les origin stories, les crossovers, les cameos de Stan Lee et de manière générale, les films plus ou moins réussis, Marvel offre enfin aux spectateurs le bouquet final de sa saga. Enfin… la première partie du bouquet final puisque la suite d’Infinity War ne sortira que l’année prochaine et s’appellera Avengers 4. Car oui, a priori, Marvel a l’air décidé à faire tomber tous les records, y compris celui de la chronologie la plus incompréhensible et bordélique de l’histoire du cinéma jusque là détenue par Star Wars.
Bref, dans ce film ambitieux de 2h40 qui présente un casting au moins aussi prestigieux que celui d’Astérix aux Jeux-Olympiques, Marvel rassemble tous ses super-héros (sauf Hawkeye et Ant-Man) et les fait se battre contre Thanos, le super méchant ultime de la galaxie.
Afin d’éviter de faire ressembler chaque scène à un rassemblement de fans au Comic-Con, ils sont toutefois répartis en plusieurs petits groupes qui tenteront, au choix : de survivre, de protéger les pierres de pouvoir, de tuer Thanos ou de balancer un maximum de vannes en un minimum de répliques (spoiler : seuls ceux de la dernière catégorie réussiront).
Points forts :
Un film Marvel classique mais où tout est multiplié par dix : le nombre de super-héros, le nombre de bagarres, le nombre d’explosions, le nombre de vannes, le budget, les recettes et plus globalement admettons-le : la puissance du divertissement.
Un méchant enfin un peu développé dans un film Marvel (Thanos est d’ailleurs presque le personnage principal du film). Bon, après, malgré le temps qui lui est consacré, sa théorie politique qui le pousse à se lever tous les matins en se disant « Tiens, si je détruisais quelques planètes aujourd’hui ?! » reste aussi crédible et fumeuse que le commentaire YouTube d’un fan d’Alain Soral.
Enfin un peu de noirceur et de prises de risques. Même si on se doute que la suite se dépêchera de rétablir tout ça pour ne pas traumatiser toute une génération de clien… de fans (et assurer le développement d’une dizaine de nouveaux films).
Il lui aura fallu dix ans (le temps de se laisser pousser la barbe) mais Captain America commence enfin à être charismatique et un peu badass.
Après avoir été représenté comme un troisième ligne de Fédérale 3 qui aime aller à la salle et descendre des pichets de bière en rotant bruyamment, puis s’être fait larguer par Natalie Portman, puis avoir joué dans sa propre parodie dans Thor Ragnarok, le Dieu du Tonnerre tient sa revanche dans ce film où il paraît enfin cool et surpuissant.
Globalement, l’alchimie et l’équilibre entre tous les personnages fonctionne bien, ce qui n’est pas gagné d’avance quand il y a quinze têtes d’affiche à traiter équitablement. On regrettera quand même que ça passe par un humour, certes réussi, mais qui empêche aussi de donner un minimum de profondeur à leurs interactions.
C’est le film qui permettra enfin de départager les fans de Benedict Cumberbatch, qui affirment que leur chouchou est l’acteur qui joue le mieux Sherlock Holmes, et les fans de Robert Downey Jr, qui affirment que leur chouchou est l’acteur qui joue le mieux Robert Downey Jr.
Outre la présence de Peter Dinklage, on notera un autre emprunt à Game of Thrones : celui de la grande menace / boss final de l’univers qui aura mis 10 plombes à arriver, à tel point que tout le monde l’avait oublié.
Points faibles :
Les robots sont nombreux devant la caméra, mais ils étaient apparemment aussi derrière, si on en croit la platitude et le manque d’originalité de la mise en scène.
Ça fait dix ans que Marvel nous tease avec ses pierres de pouvoir, qu’on nous explique que Thanos rêve de mettre la main dessus depuis des sièèèèècles et au final, il fait ça en quatre jours.
Thanos est bien gentil avec ses théories malthusienne mais son argumentation pour détruire la moitié de l’univers reste un peu légère. Un powerpoint avec quelques graphiques pour appuyer son propos aurait été un plus.
Thanos est capable de balancer une lune (au sens propre) sur ses ennemis mais il passe la plupart de son temps à se battre contre eux comme un simple mec bourré en sortie de boîte.
Les producteurs de ce film sont encore plus cruels que Thanos puisqu’ils ont éliminé tous les gens moches de l’univers Marvel.
D’ailleurs, Chris Pratt se fait traiter de gros au début du film. Ce qui est vachement dur pour les vrais gros.
Quand on voit tous les noms défiler pendant le générique, on se rend compte qu’à peu près un tiers de la planète a travaillé sur ce film. Et qu’on en fait pas partie.
10 minutes de générique pour découvrir une scène à laquelle vous ne comprendrez probablement rien et qui vous forcera à reperde 10 minutes pour en trouver l’explication sur Internet.
Le saviez-vous :
Batman aurait défoncé Thanos avec une main dans le dos.
Tom Cruise aurait défoncé Thanos avec les deux mains dans le dos.
L’un des hommes de main de Thanos tournera dans Gravity 2.
Le spin-off sur Hawk-Eye qui trait des vaches dans sa ferme pendant que la moitié de l’humanité est menacée ne sortira jamais au cinéma.
Les conditions idéales pour regarder cette série :
Pas le jour de sa sortie, sous peine de vous retrouver assis à côté d’ados attardés qui vont ricaner et envoyer des snaps tout le film.
Ce qu’il faut retenir :
Malgré tout ce qu’ils peuvent en dire dans leurs pubs, les gants Décathlon ne sont pas si bien que ça finalement.
Les super-héros orphelins n’ont pas tous la chance d’être adoptés. Mais même quand c’est le cas, ça finit mal pour eux.
Si vous avez aimé ce film, vous aimerez aussi :
Porter des collants.
Piloter des vaisseaux qui font piou-piou.
Faire des blagues plutôt que de chercher un moyen de sauver l’humanité.
Microsmos, le cross-over censuré racontant l’histoire d’amour secrète d’Ant-Man et Spiderman.
Si j’avais un marteau de Claude François.
Voilà, si ça vous a plu, n'hésitez pas à :
Acheter notre livre Ciné Club Sandwich : https://livre.fnac.com/a12580241/Collectif-Cine-Club-Sandwich
Nous rejoindre sur les réseaux sociaux :
https://twitter.com/ArriereCuisine ; https://www.facebook.com/LeSiteDeLArriereCuisine/ ; https://www.instagram.com/larriere_cuisine/.
Nous soutenir sur Tipeee : https://fr.tipeee.com/larrierecuisine
et bien sûr nous retrouver directement sur www.larrierecuisine.com pour encore plus de contenus sur le cinéma, la littérature, le sport, la musique, l'astrologie et les collections de pogs.