L'intranquille réunit des thèmes que j'adore : "Dieu, famille, folie", tout un programme. Fils d'un antisémite notoire s'étant engraissé des rafles la Seconde Guerre Mondiale, Gérard Garouste se tire le portrait avec beaucoup de simplicité : la terreur qu'entretenait son père à la maison, les escapades salutaires chez son oncle marginal, la fascination qu'exerce sur lui le judaïsme, son ascension comme artiste international... et les coups de folie, qui le frappe à intervalles réguliers.
J'ai beaucoup apprécié les développements sur le judaïsme, sur la langue hébraïque et de manière générale la spiritualité qui traverse son autoportrait. Le récit de ses crises de démences sont à la fois drôles et touchantes. Tout ne m'a pas porté mais le récit est pétri de sincérité : si vous aimez la psychanalyse (et la peinture), ce livre vous plaira.