La Galice jusqu'à l'hallali
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Acteur très connu en Suède (sur certaines photos, il possède un faux air de Jude Law), Jonas Karlsson s'est lancé en littérature en 2007. Spécialiste des courts récits et nouvelles, selon sa biographie, il s'est paradoxalement fait connaître en France par deux romans, assez brefs d'ailleurs, La facture et La pièce, publiés par Actes Sud. Deux sommets d'absurde kafkaïen d'une logique implacable et hilarante pour peu que l'on goûte l'humour scandinave (voir celui du cinéaste Roy Andersson dans une veine plus corrosive). Et voici qu'un premier recueil de nouvelles arrive enfin avec L'ami parfait qui compile 14 récits parus entre entre 2007 et 2011. Le premier sentiment, à leur lecture, est une légère déception tant leur écriture semble moins affirmé, plus naïve presque, que celle de ses romans. Cela est dû à ses sujets, également, qui renvoient à la jeunesse, voire à l'adolescence, avec des préoccupations quotidiennes relativement éloignées de celles de La facture ou de La pièce, ce dernier notamment, entièrement consacré au monde du travail. Mais cette impression initiale se dissout progressivement par la qualité des différentes nouvelles, leur diversité apparente et leurs points communs avec en particulier ces situations inextricables dans lesquelles chacun se met, faute d'avoir réagi trop vite ou à cause de sa propre lâcheté. Ce qui aboutit le plus souvent à des quiproquos et parfois à des catastrophes. En fin de compte, l'on retrouve dans L'ami parfait ce qui fait le sel des fictions de Jonas Karlsson, à savoir cette ingéniosité à pousser le curseur très loin avec un sens parfait du timing, sans épargner le moins du monde des personnages faillibles qui ressemblent par bien des traits, y compris les moins reluisants, à chacun d'entre nous.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes livres de 2018
Créée
le 24 mars 2018
Critique lue 238 fois
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
72 j'aime
13