Roman noir mais aussi historique
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Entre le roman noir à la Chandler dont il retrouve l'ambiance des années 40 et le récit documentaire s'appuyant sur une solide restitution des relations entre la Maffia, la police et les autorités fédérales autour des menaces de sabotage des Nazis sur le territoire US, l'auteur lance le récit sur une multitude de pistes qui donnent à l'ouvrage une architecture assez complexe dont l'inconvénient majeur est de casser le suspense et, par là même, l'envie de dévorer d'une traite ce pavé de 450 pages aux caractères serrés. L'intrigue principale met en scène un duo disparate composé d'un flic sudiste récemment recruté par piston dans la police newyorkaise et un écrivain public des quartiers d'immigrés du Sud de Manhattan. Ils vont se trouver pris dans un ballet dangereux qui fait défiler le gratin de la pègre - Yiddish Connection et Cosa Nostra - au milieu de l'émotion suscitée par l'incendie du paquebot Normandie (9 février 1942) confisqué à la France au nom du droit d'angarie. Comme si tout cela n'était pas assez compliqué, l'auteur ajoute une intrigue secondaire qui montre notre flic en conflit avec son beau-père pour la garde de sa fille. Il en résulte un roman épais mais assez superficiel qui survole trop de sujets sans vraiment les approfondir. Au chapitre des satisfactions, il convient de saluer l'évocation du Manhattan populaire d'il y a près de 80 ans avec ses dockers, ses syndicats et ses marchands de sommeil. Dans les regrets figure la faible exploitation de la piste d'un " letter writer " (disposant de quatre machines à écrire : pour le russe, le yiddish, l'allemand et l'anglais) qui posséde les secrets du quartier et qui n'en tire pas grand-chose ici.
Créée
le 13 nov. 2019
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