Il y a beaucoup de choses à dire sur ce livre mais je ne vais pas m’étendre dessus dans cette critique. Comme à son habitude Lowry nous montre une société fascinante étant avant tout méritocrate et où les personnes handicapées, incapables réellement de contribuer à la société sont exclues et même abandonnées dans la nature. Au-delà de cette critique d’une société méritocrate, Lowry aborde aussi le thème de l’art en point central de ce livre sous un angle fascinant, là où lui aussi a très peu de place et est peu connu dans cette société, au point où, l’inspiration artistique en paraît presque magique aux yeux des protagonistes.
Pour moi ce livre surpasse de loin "Le passeur", livre précédent dans cette série bien qu’il soit un peu moins facile à lire. Où est donc le mais? La fin. J’ai personnellement énormément de mal avec la manière dont Lowry traite ses fins. Elles ont tendance à être très ouvertes et dans "Le passeur" la fin passait encore bien qu’elle laisse beaucoup de questions en suspens. La fin de l’élue par contre, elle, m’a donné un sentiment de déception tant j’avais apprécié le reste du livre. La fin bien que géniale en elle-même paraît abrupte et soudaine mais surtout incomplète. J’ai eu entre autres le sentiment que le livre se terminait en plein milieu, inquiet je me suis donc renseigné sur le livre suivant, afin de voir s'il traitait du même personnage et forcer de constater que non comme il était le cas de celui-ci qui n’est pas une réelle suite au Passeur.
Les livres de cette série sont évidemment tous liés et j’espère fortement qu'au moins, le livre final de cette série, lui, apportera une fin concrète aux autres livres de cette série y compris celui-ci.