Un premier tome alléchant, même si...
Voici un premier tome alléchant, même si certaines choses m'ont gênées.
L'équation de la vie, c'est l'histoire d'un jeune prodige de la physique, un russe, qui a fui son pays suite à un armageddon que l'on devine nucléaire.
Le monde tel qu'on le connaît a cessé d'exister au tournant des annés 2000, et l'Humanité se remet péniblement de cet apocalypse. L'action se situe dans la métrozone, une enclave qui occupe l'emplacement de la Londres Actuel.
L'écriture de Simon Morden accroche l'attention du lecteur et donne lieu à de savoureux dialogues entre les différents protagonistes. Le récit est largement d'inspiration cyberpunk, avec du piratage informatique, de la réalité augmentée, des corporations mafieuses et j'en passe, et tout cela fonctionne plutôt bien.
Mon bémol porte davantage sur de petits détails qui m'ont chiffonnés : le côté "petit génie autodidacte" du héros (c'est devenu un spécialiste de physique quantique juste en bouquinant des bouquins sur le sujet. Mais bien sûr), le personnage féminin qui tombe amoureuse de lui en l'ayant à peine croisé deux minutes (je veux bien croire au coup de foudre, mais là, présenter comme ça, non), les truands de la métrozone qui se laissent balader par le premier venu...
Bref, du détail, mais qui m'a vraiment dérangé à la lecture tant, parfois, il faut accepter les faits tels quels.
Notons que la trilogie Métrozone de Morden a reçu le prix Philip K Dick en 2011 (ce qui n'était jamais arrivé pour une série dans son ensemble), ce qui n'est pas rien.