Des micros chapitres facilitent la lecture de ce roman autobiographique et la rendent limpide. l'auteur nous y raconte son enfance son adolescence des années 60 et 70 (de manière chronologique, à l'aide de dates clefs qui ont marqué son parcours.). Collégien puis lycéen, Christophe, brinquebalé entre son père et sa mère divorcés. est en perpétuelle quête de reconnaissance ; au sein d'une famille recomposée.
Christophe Donner apprend à être un homme, il découvre les prémices de la sexualité, les premiers plaisirs solitaires et éprouve le besoin irrépressible de" lâcher sa semence aux quatre coins de la terre pour marquer son territoire". (Je reprends volontairement les termes employés par l'auteur.). L'obsession du dépucelage le travaille, lui si déterminé à sortir de son enfance qui n'avait pas été heureuse. Cette sortie se fait indéniablement dans les bras de Lila, de sept ans son aînée.Les idées révolutionnaires de ses parents se dissipent et finissent par disparaître.
Christophe Donner nous dépeint une réalité urbaine quotidienne. Ce qui rend ce livre assez sympathique, il fait sourire car il permet de nous replonger dans nos premiers émois, nos premières expériences amoureuses qui nous ont permis de prendre possession de notre désir en commettant quelques maladresses. L'innocence est un édifice qui s'écroule peu à peu. Ce roman se lit très facilement,Une fois commencé, on ne peut plus s'arrêter. Le paradoxe réside cependant dans le fait que une fois refermé, il ne laisse pas un souvenir impérissable.