Mouais, je ne suis pas bien convaincu...
Cela faisait assez longtemps que je n'avais plus eu l'occasion de lire du Andreas Eschbach, que je tiens en haute estime depuis les lectures de Des milliards de tapis de cheveux et de Panne sèche (dont ce dernier titre est assez proche d'ailleurs).
Comme pour Panne sèche, la mise en place de ce roman est assez lente. On y suit un jeune loup aux dents longues, peu satisfait de sa vie de conseiller financier dans une grosse boîte. À la suite de la lecture fortuite d'un vieil ouvrage traitant d'une histoire d'alchimie à la fin du XIIIe siècle, il va décider de changer de vie et de passer à son compte.
Le côté alchimique de la chose va rester largement théorique pour le héros, qui se sert surtout de cet argument pour enrober son bla bla de coaching financier auprès de ses clients. On ne rentrera dans le vif du sujet que fort tardivement (parce oui, quand même, on finit par y entrer).
Et c'est là que le bât blesse en réalité. On suit la petite vie d'Hendrick, le personnage principal, pendant un long moment, le voyant construire sa vie idéale de magouilles financières en tromperies adultérines, sans que rien ne vienne troubler sa routine.
Enfin, un événement va venir chambouler tout ça (que je ne vais pas révéler, histoire de pas spoiler, mais qui est lié à l'ouvrage du XIIIe siècle précédemment mentionné). À partir de là, tout s'accélère, mais il est bien tard et la fin apparaît un peu bâclé après un début si ronronnant...
Ce n'est pas mal écrit, attention ! C'est surtout le rythme du récit qui pêche, et sa construction narrative. Le roman compte UNE révélation majeure dans sa dernière partie, et j'ai clairement regretté qu'il n'y ait pas eu plus de temps consacré à cet aspect du récit plutôt qu'à la vie du narrateur pour lequel je n'ai ressenti qu'une empathie toute relative.
Bref, un roman bien écrit, mais qui ne m'a pas pleinement satisfait. Si j'osais, je dirai que l'alchimie n'a pas pris.