Je suis allé les yeux fermés vers cette dystopie dont la couverture, le sujet et les références évidentes me faisaient de l’œil depuis un moment. Le rythme syncopé de la scène d'ouverture ainsi que ses promesses d'une narration imagée m'ont d'abord donné l'impression que je n'allais pas en croire mes yeux mais j'ai fini par détourner mon regard de ce roman moyennement convaincant qui perd rapidement de vue son objectif et qui jette plus de poudre aux yeux qu'il ne tient ses engagements. L'auteur, certainement myope, ne voit pas plus loin que le bout de son nez, reste en surface et, les yeux sans doute plus gros que le ventre, ne creuse pas très loin ce bon filon.
Mais j'ai pris mon parti de fermer les yeux sur les nombreux défauts de ce livre et de ne plus avoir d'yeux que pour l'intention louable de son discours. Toi qui n'as pas les yeux dans la poche, garde à l’œil qu'une piste de réflexion sur la culture et la liberté est toujours bonne à emprunter, surtout quand elle multiplie les clins d’œil au cinéma classique.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...