Quand je vous regarde, soldats, et que j'apprécie vos grandes actions, je compte fermement sur la victoire. Vos sentiments, votre âge, votre valeur me donnent bon espoir, sans compter la nécessité, qui, même aux faibles, donne du cœur. Quant à nos ennemis, si nombreux qu'ils soient, ils seront empêchés de nous encercler dans ces étroits défilés. Si enfin la fortune ne répond pas à votre courage, veillez à ne pas mourir sans vengeance, et, plutôt que de vous laisser prendre et massacrer comme du bétail, battez-vous en hommes, et ne laissez à vos ennemis qu'une victoire sanglante et endeuillée par les larmes.