Catherine a 13 ans, comme Christiane F., l'héroïne éponyme de l'autobiographie "Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…" que Catherine reçoit en cadeau de la part de ses parents pour son anniversaire. Choix judicieux ? Je ne me prononce pas mais la suite de l'histoire peut faire penser que non.
Catherine a 13 ans, elle est fille unique. Ses parents se séparent et Catherine part vivre avec sa mère. Débute pour elle ce qu'on qualifie génériquement de "crise de l'adolescence" qui s'accompagne ici d'une chute dans la drogue.
Catherine a 13 ans en 1996, elle vit dans une petite ville du Québec. Elle se cherche et tente diverses expériences qui la mèneront à l'addiction et à la transgression.
Bien que Catherine soit attachante par bien des aspects de sa personnalité, le papillon qui peine à sortir de sa chrysalide a éveillé en moi plus de curiosité que de compassion. J'étais moi-même adolescente à
cette époque mais je ne me suis pas retrouvée en Catherine pour autant.
J'ai été frappée par la noirceur et la violence de ce roman qui débute assez platement pour se révéler en fin de compte un révélateur acide de comportements dramatiques. Je le dis sans jugement moral ; je constate simplement qu'il est bien facile de perdre son chemin. Sorties de route fatales ou simples accrochages, il est sans doute fréquent pour de nombreux adolescents de se trouver en position de bouleverser toute leur existence par des choix marginaux. Triste constat.
"La déesse des mouches à feu" est en quelque sorte un témoignage hard qui égratigne et laisse des traces ; c'est aussi un roman sociétal et social qui fait réfléchir.