Enorme déception
http://www.cinelire.blogspot.fr/2015/12/lecture-la-femme-de-papier-de-francoise.html (Très) rares sont les livres que j'ai abandonné en cours de lecture. En effet, j'ai pour principe de finir tout...
le 3 déc. 2015
1 j'aime
Drôle de destin que celui de ce livre devenu un classique de la littérature érotique contemporaine alors que les lettres qu’il contient n’étaient au départ pas vouées à être publiées.
Françoise Rey s’adresse à son « amour interdit » à travers une succession de missives torrides, inventant les situations les plus échevelées pour le titiller. Le portrait brossé de l’amant est des plus flatteurs, « une imposture » comme elle le reconnaît, mais une imposture nécessaire pour rendre chaque épisode toujours plus excitant. Lorsqu’elle avoue sa tromperie à son mari et lui faire lire les lettres, il lui rétorque : « J’ai lu ton ramassis. C’est de la merde. Tu enverrais ça à un éditeur, il te rirait au nez. » Et c’est parce qu’elle l’a pris au mot que ce « ramassis » est devenu un incroyable succès, tant critique que commercial.
Pour être honnête, tous les chapitres ne m’ont pas émoustillé. Celui où elle lève un gamin de 15 ans dans un bar, celui avec le travesti (!), la partie SM avec des crayons (!!) ou le délire scatologique (!!!) ont été difficile à avaler. Mais à coté de cela, il y a des passages d’une sensualité et d’un érotisme inouïs, un vocabulaire incroyablement riche pour dire les choses du sexe, une langue à la fois belle et crue derrière laquelle, malgré les apparences, on sent beaucoup de pudeur.
Alors oui, l’entreprise peut paraître servile, notamment en ce qui concerne la place de la femme par rapport à la toute puissance d’un homme lui imposant ses désirs, le plus souvent par la force. Mais les situations relèvent de la pure fiction, de l’exagération, et ces lettres représentent avant tout la manœuvre d’une femme follement éprise voulant faire plaisir à celui qu’elle aime. L’épilogue est d’ailleurs, par contraste avec ce qui précède, d’une sincérité et d'une intensité bouleversantes.
Un premier roman provocant, obscène et surtout hautement littéraire. Incontournable pour tout amateur d'érotisme qui se respecte.
Un dernier mot pour souligner la qualité de cette édition enrichie d'illustrations d'Alex Varenne, d'une postface et d'un passionnant entretien avec Françoise Rey.
Créée
le 3 nov. 2015
Critique lue 922 fois
1 j'aime
D'autres avis sur La Femme de papier
http://www.cinelire.blogspot.fr/2015/12/lecture-la-femme-de-papier-de-francoise.html (Très) rares sont les livres que j'ai abandonné en cours de lecture. En effet, j'ai pour principe de finir tout...
le 3 déc. 2015
1 j'aime
Drôle de destin que celui de ce livre devenu un classique de la littérature érotique contemporaine alors que les lettres qu’il contient n’étaient au départ pas vouées à être publiées. Françoise Rey...
Par
le 3 nov. 2015
1 j'aime
Ce livre est étrange. Découpé en chapitres, certains sont fantastiques (le trio FFH pour ma part) mais certains peuvent laisser de marbre, voir carrément rebuter. J'ai tout de même apprécié ce goût...
Par
le 18 oct. 2013
1 j'aime
Du même critique
Sylvain Tesson s'est fait un serment : avant ses 40 ans, il vivra plusieurs mois dans une cabane. Direction donc le fin fond de la Russie, sur les bords du lac Baïkal. De février à juillet 2010,...
Par
le 17 déc. 2011
32 j'aime
1
- Papa ! C'est quoi la pénétration ? - La pénétration c'est quand le monsieur est sexuellement excité et que son pénis devient tout dur. Ça s'appelle une érection. Ensuite le monsieur fait entrer son...
Par
le 5 janv. 2013
27 j'aime
1
« Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie ne soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux ». Ainsi commence cet...
Par
le 13 avr. 2012
24 j'aime