Publié sur L'Homme qui lit :
J’avais découvert Gilly Macmillan avec son premier roman « Ne pars pas sans moi » que j’avais lu l’an dernier et à propos duquel je gardais un très bon souvenir, celui d’un polar très britannique, sombre et humide à la Broadchurch, sans l’aspect grandiloquent des thrillers américains. Aussi quand j’ai vu passer son nouveau roman, La Fille idéale, il était hors de question de rater l’occasion de retourner dans l’ambiance de cette auteure pleine de promesses.
Zoé est, en apparence, une jeune fille idéale, studieuse, évoluant dans une famille recomposée mais aimante, sur le point de donner un récital de piano devant pas mal d’invités. Bref, une jeune fille avec un brillant avenir. Et pourtant, ce soir là, tout s’effondrera lorsqu’un homme interrompra la représentation.
Très vite, nous comprendrons que Zoé est rattrapée par son passé, duquel sa nouvelle famille ne sait rien, sa mère ayant préféré leur cacher. C’est que, plus jeune, elle a tué trois de ses camarades dans un tragique accident de la route alors qu’elle conduisait sous l’influence de l’alcool et d’une drogue qu’elle clame avoir reçu à son insu. Après avoir purgé sa peine en centre de détention, Zoé et sa mère ont déménagé pour se lancer dans un nouvelle vie, prendre un nouveau départ.
Comme le superbe film Boy A (sorti en 2007) nous l’avait déjà appris, difficile pour ces jeunes au passé trouble de repartir de zéro, de faire table rase du passé. Zoé devra même revivre un nouveau drame au sein de sa famille, mettant chacun sous la loupe de la police, à la recherche d’un coupable pour cette macabre histoire.
J’ai été un peu moins emballé par cette seconde lecture de Gilly Macmillan, l’histoire ayant quelques airs de déjà-vu, et mis à part le twist final que j’attendais sans grande surprise, je ne peux pas dire que j’ai été plus passionné que cela par ce roman. C’est dommage, le talent est là, l’histoire a du potentiel, mais j’ai juste l’impression d’être passé à côté.