J’étais partie sur une série de critique à la structure identique pour les livres dédiés à Final Fantasy mais je vais finalement devoir faire entorse à la règle et revenir un une forme plus classique pour celui-ci car son approche est totalement différente. Au lieu de se pencher sur un jeu ou une compilation et d’en faire un résumé suivis d’un décryptage, Third Edition nous offre ici la biographie d’une saga toute entière ou plus exactement la biographie de son créateur sans qui les Dragon Quest ne serait pas ce qu’ils sont. En effet, Yuji horii est à Dragon Quest ce qu’Hideo Kojima est à Metal Gear Solid ou encore Yoko Taro à Drakenguard et Nier, c’est-à-dire totalement indissociable de l’identité de ses jeux, un véritable Auteur !
Je dois avouer que je suis encore assez peu familiarisé avec la saga car pour le moment je n’ai fait que l’épisode VIII qui comme chacun sait fut le premier à franchir l’archipel Nippon pour arriver dans nos contrées. Comme Final Fantasy VII en son temps avait marqué beaucoup de joueur en leur faisant découvrir l’univers merveilleux des J-RPG, Dragon Quest VIII m’aura considérablement marqué et trône encore aujourd’hui parmi mes 10 plus grandes expériences de joueur, un véritable conte féérique que je recommande à tous. Mais nous ne sommes pas la pour parler de Dragon Quest VIII, je lui dédierais peut-être une critique un autre jour, pour l’heure penchons nous sur cette ouvrage. Je ne vais pas m’attarder sur les qualités intrinsèques aux livres édités par Third Edition, référerez vous à mes autres critiques de leur bibliographie pour plus de détail (cf. liens en bas de page).
Les + :
+Etant donné que ce livre n’a pas pour but d’analyser le scénario des jeux et n’en fait aucun résumé, il s’adresse aussi bien aux fans qu’aux néophytes comme moi.
+C’est une biographie très détaillé, riche en anecdote et bien romancé, Yuji Horii est un personnage fascinant au CV bien remplis et la genèse de la saga est tout aussi passionnante à tel point que j’ai parfois eu du mal à décroché. Comment le hasard a réuni sur un même projet une boite d’édition émergeante, un développeur indé, le tout jeune papa de Dragon Ball et le déjà célèbre (au japon) compositeur Koichi Sugiyama. 1980 la décennie de tous les possibles ou tout était encore à inventer…
+Daniel Andréyev est un véritable fan qui a découvert la saga sur son continent d’origine et a, par la suite, eu l’honneur d’interviewer Yuji Horii en personne dans sa carrière de journaliste. Il nous offre donc une vision très ancré dans la culture Nipponne ce qui permet véritablement d’en mesurer l’impact. Au fil de la lecture on prend conscience de l’importance historique de cette saga pour ainsi dire fondatrice du J-RPG et de pas mal d’autres aspect que l’ont retrouve un peu partout (Pokémon n’existerai pas sans Dragon Quest, Zelda y a puisé pas mal d’inspiration également, etc).
+Ce livre inclut même un paragraphe sur Dragon Quest XI et en profite pour aborder un sujet moins réjouissant ; la représentation extrêmement caricaturale des homosexuels dans la culture Nipponne (que ce soit dans les mangas ou les jeux vidéo) qui fait de plus en plus tache lorsqu’elle est exporté dans des pays plus évolué sur cette question (quoi que quand on voit le niveau des blagues de la comédie française je sais pas si y a de quoi se considéré beaucoup plus évolué à ce niveau là).
Les - :
-La deuxième partie du livre a une sérieuse baisse de rythme lorsqu’on en arrive au trio Dragon Quest IV, V, VI. L’auteur nous perd dans la chronologie des évènements en partant un peu dans tous les sens avec une légère tendance à tourner en rond aussi, j’ai trouvé ça plus difficile à suivre. Par ailleurs, la saga étant lancé sur le flot du succès sans aucun nuage pour obscurcir le tableau, il y a aussi une légère baisse d’intérêt à partir de là.
-Cette baisse d’intérêt et de compréhension aurais je pense pu être comblé par une comparaison à son concurrent direct Final Fantasy. J’ai été très surpris qu’il soit aussi peu fait allusion à l’autre saga phare du RPG Japonais tant celles-ci ont certainement du s’inspirer mutuellement avant d’être réuni sous une même bannière lors de la fusion de Square Soft et Enix. Mais peut-être que je me suis fait des idées et que cette rivalité n’était pas si prononcé…
-Le passage sur Dragon Quest XI spoil un peu mais cela ne devrait pas s’avérer gênant bien longtemps vue sa sortie imminente.
Conclusion :
Dragon Quest est indéniablement une œuvre majeure dans l’histoire du jeu vidéo, un précurseur de son domaine dont beaucoup en dehors des frontières japonaises ignore encore l’importance car ils n’ont découvert la saga que très tard avec l’épisode VIII (comme ce fut le cas pour moi). Ce livre est donc la pour « rendre à César ce qui est à César » et redonner ces lettres de noblesse à une licence trop effacé dans notre culture occidentale malgré sa grande influence sur d’autres jeux cultes qui ont bercé notre enfance et celle des générations suivantes.
La Légende Final Fantasy VII
La Légende Final Fantasy VIII
La Légende Final Fantasy IX
La Légende Final Fantasy X
Final Fantasy Encyclopédie Vol.1